Présentation vidéo - Lamborghini Huracan STO : la pistarde accessoirement routarde
Michel Holtz , mis à jour
Évolution ultime ou évolution extrême ? That's the question. En tout cas, la version STO de la Lamborghini déboule sans fioritures et sans chevaux supplémentaires avec une seule idée en tête : la performance sur circuit. Pour y parvenir, elle augmente ses appuis aérodynamiques et revoit la cartographie de son moteur. Une auto rénovée qui, accessoirement, est homologuée pour la route.
C'est le chaînon manquant entre la Lamborghini Huracan Performante, la routière de pointe et la GT3, pistarde de pointe aussi. Cette toute nouvelle Huracan STO, pour « Super Trofeo Omologata » (Super Trophée Homologuée) en italien dans le texte, peut donc bel et bien être immatriculée. Mais si elle peut être utilisée pour aller faire ses courses, elle reste une voiture de course, plus à l'aise à Magny-Cours que chez Carrefour.
C'est que cette STO est entièrement dédiée à la performance, et pas vraiment à l'aisance. Sa carrosserie est en carbone, à 75 %. Ses appuis aérodynamiques sont en hausse de 53 % par rapport à la Performante. Son aileron est fixe, mais réglable sur trois positions. Les voies sont élargies, la structure est rigidifiée et un arceau en titane (signé Akrapovic) vient se nicher derrière les deux baquets ou des harnais viennent remplacer les ceintures.
Mais si un effort particulier a été réalisé par les équipes de la Squadra Corsa (la structure sportive de Lamborghini depuis 2016) pour améliorer l'aérodynamique, les ingénieurs de Santa Agata ont également produit un gros travail sur les refroidissements du moteur, des freins et même des pneus dont le pilote peut à tout moment vérifier la température depuis la dalle numérique fixée devant lui. Le capot avant a été ajouré pour rafraîchir les trains roulants et une ouverture d'air, situé au milieu du toit permet de faire baisser en température le gros V10 de 5,2 l atmosphérique qui se trouve juste derrière.
Un moteur qui n'a d'ailleurs pas été sensiblement modifié par rapport à celui qui équipe la version "civile". Pour autant, sa cartographie a changé, et s'il développe toujours 640ch, sans aucune béquille qui prendrait la forme d'un turbo ou d’un compresseur, son couple est légèrement en baisse, passant de 600Nm sur la Perfomante, à 565 sur cette STO, toujours à 6 500 tr/mn.
Un seul mode de conduite routier
Pour envoyer cette cavalerie au sol, le pilote ne pourra compter que sur les roues arrière motrices. Heureusement, elles sont directrices, comme celles de l'avant. Il aura aussi à sa disposition une manette au bas du volant, lui permettant de choisir son mode de conduite. Mais ici, point de mode "confort" ou "éco". Pour la route, seule la position STO est recommandée. Pour la piste en revanche, il suffit d'appuyer sur Trofeo pour durcir les amortisseurs magnétiques, rendre la direction plus directe, la boîte robotisée plus réactive, et bien entendu, raccourcir la réponse moteur. Un mode Poggia est destiné à la conduite sous la pluie. Mais sur un circuit.
Grâce à ces fonctions, mais aussi à l'allègement de l'engin qui a perdu 50 kg par rapport à la Performante, cette STO s'offre un 0/100 km:h en 3 secondes, un 0/200 km/h en 9 secondes et des pointes à 310 km/h. Et si ces chiffres sont moins ébouriffants que ceux que se permettent certaines Ferrari ou McLaren, aucune d'entre elles ne saurait rivaliser si elle n'était équipée d'un turbo, ce que dédaigne toujours Lamborghini. Évidemment une telle cavalerie a un prix. Et il est plutôt impressionnant et précis. Cette version STO s'affiche à 300 000 euros. Un tarif arrondi puisque la somme exacte à débourser est 299 994 euros. On vous offre les 6 euros qui restent.
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