Peugeot 206 1.6 16v, presque aussi rapide qu’une 205 GTI, 10 fois moins chère
Armée d’un 1,6 l à soupapes produisant 110 ch, cette 206 offre de belles performances et un agrément étonnant. De plus, elle est fiable et se déniche en très bon état dès 2 000 €.

Un sacré numéro. Ce slogan, créé pour la Peugeot 205 sied encore mieux à la 206. En effet, celle-ci détient le record de production du constructeur sochalien, ayant dépassé les 8 millions d’exemplaires. Un succès qu’elle doit d’abord à sa ligne charismatique et dynamique, tracée par l’équipe de Gérard Welter, patron du design de Peugeot.
Ses belles aptitudes dynamiques, conférées par ses trains roulants similaires à ceux de la 205 dans leurs principes (jambes de force avant, essieu arrière à bras tirés et barres de torsion), ses prix raisonnables et sa fiabilité certaine y ont aussi largement contribué, tout comme sa gamme très vaste. Lancée en 1998, la 206 attendra pourtant la fin 2000 pour recevoir un bloc très intéressant, un 1,6 l à 16 soupapes développant 110 ch.

Comme la citadine demeure relativement légère (1 010 kg), elle affiche de belles performances : 200 km/h au maxi, pour un 0 à 100 km/h exécuté en 10,5 s. Des chronos très proches de ceux d’une Peugeot 205 GTI 1.6 105 ch ! Sauf que ce 16 soupapes à admission variable va équiper aussi bien des versions à tendance sportive, comme la XS, que plutôt chics, comme la XT (voire XT Premium) ou la Roland Garros. Et s’associera à toutes les carrosseries proposées sur la Peugeot 206 : 3 et 5 portes, coupé-cabriolet et break.

Cela dit, armée de jantes de 15, d’une voie avant élargie (accompagnée des ailes ad-hoc) et d’une suspension affermie, la XS se rapproche par son châssis de la sportive S16. Facturée 83 400 F (18 800 € actuels selon l’Insee), cette XS se révèle plutôt abordable et affiche un équipement intéressant : ABS, radio CD, vitres électriques, sièges sport, température d’huile au tableau de bord, projecteurs antibrouillard… Certes, la clim reste en option.

En 2002, la carrosserie break dite SW s’ajoute à la gamme, ainsi qu’une variante XS Premium comprenant en série les jantes en alliage, les rétros électriques et la clim auto. Une série spéciale qui reviendra régulièrement, la Quicksilver, apparaît, qui est une XS enrichie (jantes de 16, clim). En 2003, la 206 bénéficie d’une légère refonte, adoptant de nouveaux feux arrière, des protections de carrosserie peintes ainsi qu’un équipement enrichi, l’ESP arrivant en option.

Ainsi, la XS récupère les jantes en alliage, par exemple, et se décline en 5 portes, alors que la XS Premium ajoute les capteurs de pluie et de luminosité. En 2004, une variante luxueuse Griffe (clim auto, cuir) complète la gamme, suivie d’une Executive (toit ouvrant, clim auto) en 2005. En 2006, la 207 commence à remplacer la 206, dont la gamme se simplifie : en 2007, le moteur 1.6 16v est supprimé, alors que la Peugeot continue sa carrière à prix plancher.

Combien ça coûte ?
En très bon état, la 206 1.6 16v débute à 2 000 € pour un kilométrage avoisinant les 200 000 km. A 3 000 €, on trouve des versions bien équipées (Premium, Quicksilver) affichant moins de 130 000 km, alors qu’à 4 000 €, les autos peuvent tomber aux alentours de 80 000 km. Les Roland Garros sont nettement plus chères, alors qu’on ajoutera 500 € pour une CC parfaitement fonctionnelle.

Quelle version choisir ?
Pour le fun, optez pour une XS, une Griffe ou une Quicksilver, alors que les amateurs de confort préféreront les XT et Executive. Vu le faible différentiel de prix, autant partir sur un exemplaire bien équipé, comprenant la clim par exemple. Les ultimes exemplaires sont éligibles à la vignette Crit'air 2, gage de tranquillité d'esprit.

Les versions collector
Là, ce seront les versions plus rares et luxueuses, comme la Roland Garros et la Griffe.

Que surveiller ?
Bonne nouvelle, la 206 1.6 16v se révèle globalement très fiable. Même s’il a connu quelques ruptures de joint de culasse en début de carrière et résolus depuis, le moteur encaisse de très gros kilométrages en se contentant de l’entretien programmé (changer la courroie de distribution avant 100 000 km).
Pas de souci particulier à recenser côté transmissions (y compris l’automatique). Comme sur toutes les Peugeot apparue jusque dans les années 90, on fera toutefois attention aux roulements des bras tirés arrière passé 150 000 km : grippés, ils prennent du jeu et entrainent une modification du carrossage, qui devient négatif. Solution, remplacer les roulements si c’est pris à temps, sinon, il faudra trouver un nouvel essieu…
Par ailleurs, on relève quelques bugs électroniques, qu’on résout en reprogrammant le boîtier BSI. Enfin, l’auto devenant âgée, une traque des points de corrosion ne sera pas superflue.

Sur la route
Etonnamment, la ligne de la 206 demeure attractive, par sa compacité et sa relative finesse. En revanche, on peut ne pas être fan du tableau de bord, plutôt imposant et réalisé dans un plastique assez peu engageant. Cela dit, la finition demeure correcte, et le siège renforcé de la XS agréable. Dynamiquement, on apprécie d’emblée la direction très informative (assistance hydraulique oblige) et rapide, commandant un train avant précis.

Conséquence, on sent très bien ce que fait la voiture qui, dotée d’une suspension souple (mais d’un amortissement sec) prend un peu de roulis. Avantage, cela rend son museau accrocheur en virage, et il n’y a qu’à lever le pied pour que la poupe se mette à dériver progressivement. C’est très amusant, plutôt efficace dans les virolos et facile à contrôler. Un vrai comportement de petite sportive, ce qui différencie cette 206 de la plus sage Renault Clio II 1.6 16v.
Cela se paie par un confort de roulement nettement moins bon, la Peugeot trépidant sur les aspérités, alors que son moteur se révèle sonore quand on l’exploite. Heureusement, souple et vif, il assure d’excellentes performances, même s’il n’est pas rageur à l’approche du rupteur. Ça, c’est l’apanage de la 106 S16. Heureusement, la 206 ne consomme pas exagérément : 7,5 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Peugeot 205 GT/XT/XS (1983 – 1993)

Dès son lancement en 1983, la jolie 205 a droit à une version épicée, la GT, dont le moteur 1 360 cm3 XY8 à deux carbus (80 ch) l’emmène à un bon 170 km/h. Elle se décline en 3 portes XT dès 1985, tandis qu’en 1986, une XS, à la présentation évoquant celle de la GTI, apparaît. A l’été 1987, la 205 subit une judicieuse mise à jour, apportant notamment un nouvel hayon, un tableau de bord inédit et surtout des moteurs plus modernes, les TU.
Sans changer de cylindrée, les GT/XT/XS passent à 85 ch. En 1990, les 205 adoptent des clignos avant « cristal » et des feux arrière inspirés de ceux de la 405 (pas sur la XT qui disparaît), alors que fin 1992, le bloc TU3 S est remplacé par le 1,6 l XU (89 ch) pour le passage au catalyseur. Signalée par un bossage de capot, les 205 équipées de ce moteur disparaissent en 1993. A noter que ces 205 existent en Cabriolet et en série spéciales Roland Garros. A partir de 4 000 € en très bon état.
Peugeot 206 XS 1.6 16v 2001, la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 587 cm3
- Alimentation : injection
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis, amortisseurs (AV) ; bras tirés, barres de torsion, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 5 manuelle, traction
- Puissance : 110 ch à 5 750 tr/min
- Couple : 147 Nm à 4 000 tr/min
- Poids : 1 025 kg
- Vitesse maxi : 200 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 10,5 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Peugeot 206 1.6 16v, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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