Pénurie de microprocesseurs : de nombreuses usines doivent ralentir leur production
La pénurie de microprocesseurs continue. Absorbés par des produits de plus grande nécessité alors que les mesures de confinement et de télétravail se multiplient à travers le monde, il n'en reste quasiment plus pour suivre la remontée en cadence des usines automobiles qui se voient ainsi stoppées net dans leur élan.
Les microprocesseurs sont des éléments vitaux dans de très nombreux objets de notre quotidien et chaque voiture sortant aujourd'hui des lignes de productions en comporte de très nombreux que ce soit au niveau du système multimédia, des aides à la conduite ou encore de l'éclairage. Mais ils le sont aussi pour d'autres produits, comme les téléphones portables 5G, les ordinateurs portables, les télévisions ou encore les consoles de jeux vidéo, qui ont connu une demande très forte en 2020 durant les différents confinements à travers le monde et plus particulièrement en fin d'année à l'approche des fêtes de fin d'années. Avec des ventes d'automobiles qui sont parallèlement reparties vigoureusement à la hausse, notamment en Chine, on assiste depuis Noël à une véritable pénurie de ces fameuses puces qui s'aggrave de semaine en semaine.
Les premières marques à en souffrir ont été celles du groupe Volkswagen, Audi, Seat et Skoda en tête, qui ont dû réduire de près d'un tiers la cadence de ses usines, suivies de Ford. Puis ça a été le tour de Subaru la semaine dernière qui a annoncé réduire de « plusieurs milliers » d'unités sa production ce mois-ci dans ses sites de Gunma, au Japon, où l'activité a été arrêtée pour deux jours à partir de vendredi, et dans l'Indiana, aux États-Unis, avec des mesures qui pourraient être maintenues jusqu'en février.
Du côté de chez Nissan, c'est la production de la Note hybride dans l'usine japonaise d'Oppama qui doit être ralentie tandis que Honda a annoncé que son usine britannique ferme aujourd'hui ses portes jusqu'à jeudi, la pénurie de microprocesseurs s'ajoutant ici à l'épidémie actuellement galopante de COVID-19 outre-Manche.
Puis Volkswagen a réduit un peu plus la voilure en communiquant il y a quelques jours une nouvelle réduction de production dans sa principale usine de Wolfsburg où, après ceux de la Golf, les ouvriers travaillant sur les chaînes du Tiguan, du Touran et du Seat Tarracco verront aussi leurs journées de travail raccourcies. Même son de cloche chez Audi où 10 000 employés seront mis en chômage partiel dans ses sites de Neckarsulm et d'Ingolstadt avec une production partiellement arrêtée à partir de cette semaine jusqu'à la fin du mois.
Et c'est maintenant au tour de Daimler de diminuer la production dans pas moins de deux usines, dont celle de Bremen pourrait même baisser le rideau pour quelques jours début février.
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