La roue tourne vite en Moto GP. Il y a quelques semaines à peine, on ne donnait pas cher de la peau d'un Stoner sabordé à Jerez et furieux tout en se montrant en demi-teinte à Estoril avec un dos douloureux. Du coup, on avait donné à Pedrosa tous les atouts pour se lancer à la conquête d'un titre encore jalousement gardé par Lorenzo.
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Vous avez vibré sur les polémiques entre Stoner et Rossi puis entre Lorenzo et Simoncelli ? La cabale espagnole contre ce dernier concentre votre attention et vous avez apprécié à sa juste valeur les gestes de Stoner sur la piste sanctionnés par une amende, le dépassement viril de Lorenzo sur Dovizioso sans la moindre remontrance des officiels ?
Faudra-t-il protéger Marco Simoncelli à Barcelone ? On peut commencer à se poser la question, tellement il a cristallisé autour de sa personne d'ondes négatives. La faute à ce fait de course avec un Dani Pedrosa qui s'en est hélas relevé avec un clavicule brisée alors que l'Italien était sanctionné par un passage dans les stands synonyme d'ambitions de podium mise au rancard.
La tension n'est pas prête de tomber dans un paddock de Moto GP qui a rarement connu pareille ambiance. Stoner et Rossi en conflit, le même Stoner qui donne le coup de poing à un Randy De Puniet malencontreusement sur sa trajectoire, un Lorenzo qui a décidé de partir en croisade pour un code de bonne conduite en guise de rédemption de ses écarts passés mais avec un Simoncelli à sacrifier sur l'autel de la sagesse.
Ce Grand Prix de France était placé sous le signe de l'émotion et il n'a en rien déçu. Devant un public à l'affluence record, il nous a distillé du plaisir, de la rage, des déceptions, le tout pour mieux redistribuer les cartes dans un championnat qui se révèle aussi fluctuant que le cours de la bourse.
Il n'avait jusque là marqué aucun point et on commençait même à douter de ses capacités bien que fraichement auréolé de son titre mondial en 125. Mais en France, Marc Marquez a dissipé tous les doutes en enlevant sa première victoire de carrière en Moto 2, ouvrant du même coup de manière prestigieuse son compteur de points cette saison.
L'incident entre Casey Stoner et Randy De Puniet lors de la séance de réchauffement a été étudié par les commissaires qui n'ont pas attendu pour livrer leur verdict. Après avoir entendu les protagonistes, ils ont décidé de dédouaner le Français qui a affirmé qu'il était en plein réglage de son levier de frein et qu'il n'a pas vu son rival Australien arriver.
Depuis Jerez, le paddock du Moto GP est sous tension et à Estoril on a pu voir que des poches de grisous s'étaient formées, prêtes à éclater à tout moment. Sur le dos d'un Simoncelli stigmatisé sur la base d'un a priori développé sur des incidents passés s'est constitué une sorte de front aux contours indécis mais au coeur fondamentalement anti-Rossi.
Il n'a pas encore marqué le moindre points cette saison ce qui colle mal à ses ambitions. Marc Marquez montre néanmoins qu'il ne renonce encore à rien en s'appropriant le meilleur temps d'une séance de réchauffement qui a vu l'homme fort du championnat et auteur de la position de pointe se prendre les pieds dans le tapis.
Un peu par surprise et presque comme un cheveu dans la soupe, la question du Grand Prix du Japon s'est invitée dans les coulisses du paddock et dans la conférence de presse des pilotes. On sait que cette épreuve a logiquement été reportée après le cataclysme qui a frappé le pays.
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