Les vacances en électrique: la punition? (reportage vidéo)
Emprunter la route des vacances en voiture électrique tient-il de la simple formalité ou de la véritable épreuve olympique? Pour le savoir, Caradisiac a mis cap à l'ouest le vendredi 5 juillet, journée classée orange sur les routes de France.
"Les vacances en électrique : la galère ?" s’interrogeait Caradisiac l’an dernier à la même époque. Notre expérimentation en conditions réelles en voiture électrique un jour de grand départ s’était alors plutôt bien déroulée, mais le paysage électro-automobile a sensiblement évolué depuis. Le nombre de bornes rapides a augmenté, tout comme celui des véhicules à batterie en circulation. On dénombre en effet plus d’un million de voitures « à piles » sur les routes de France, au bord desquelles 133 000 bornes publiques sont désormais déployées. Près de 10% de celles-ci délivrent une puissance égale ou supérieure à 150 kW, ce qui permet de faire le plein d’électrons en quelques minutes et favorise donc l’itinérance.
Tous les ingrédients semblent donc réunis pour une électro-mobilité sereine. D’ailleurs, 93% des automobilistes ayant déjà franchi le pas s’en félicitent, à en croire une enquête Ipsos pour l’Avere-France. Et la même étude souligne que 46% des personnes possédant un véhicule thermique en plus d’un électrique n’hésitent plus à utiliser ce dernier pour les longs trajets, chiffre en hausse de 13% par rapport au sondage précédent publié en 2020. Dit autrement, la mobilité dite «propre» (au moins à l’usage, s’entend) s’étend bien au-delà de votre pâté de maison ou des trajets boulot-dodo.
Le jeu des 133 000 bornes
En théorie, les départs en vacances devraient donc tenir de la simple formalité. Dans les faits, les motifs d’inquiétude restent nombreux : les stations sont-elles correctement dimensionnées, et les bornes opérationnelles suffisamment nombreuses ? D’après l’ enquête Ipsos pour l’Avere-France évoquées plus haut, 34% des utilisateurs de voitures électrique se déclarent encore insatisfaits des bornes de recharge en voirie en raison de conditions tarifaires peu explicites ou de bornes trop souvent en panne. De plus, les emplacements de recharge réservés aux électriques sont-ils respectés par les thermiques? Et quid des systèmes de paiement ? A quand un règlement universel en carte bancaire, comme à n’importe quelle station essence ?
Pour évoquer ces questions et y apporter de premiers éléments de réponses, nous avons donc pris la route des vacances le vendredi 5 juillet, journée classée rouge en Ile-de-France et orange dans le reste du pays, au départ des Yvelines et à destination des Sables d’Olonne, l’une des destinations-phares de la côte Atlantique. A bord de notre Renault Scenic, nous avons donc mis cap à l’ouest, sans grande inquiétude il est vrai quant à ses capacités à nous mener à bon port…avec une recharge obligatoire malgré tout. Mais le plus intéressant a été d’aller à la rencontre des "pratiquants" croisés à différents points de charge, lesquels ont toujours un avis bien tranché sur la question du "zéro émission", souvent pour le meilleur, mais parfois pour le pire, comme vous allez aussi le constater dans la vidéo accompagnant cet article.
Photos (4)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération