Le meilleur outil du vanlifer ? Son téléphone portable
La recherche d'un spot pour la nuit est l'activité favorite des passagers d'un van. Heureusement, des applis gratuites ou payantes permettent de trouver la perle rare. Mais, elles sont parfois victimes de leur succès en attirant trop de gens au même endroit.
Ça y est, le grand beau temps n’est pas loin. Et pour le viaduc qui se présente grâce à l’accumulation des jours fériés, le soleil a prévu de ne pas prendre de congés à compter de mardi. Tous les compteurs sont donc au vert pour jeter sur les routes tous les vans, fourgons et camping-cars de France et d’ailleurs.
Mais c’est bien beau de rouler tout au long de la journée, encore faut-il trouver un endroit ou passer la nuit. Inutile de revenir sur les multiples interdictions mise en place par les municipalités qui ne sontpas toujours les amis des vanlifers. En plus, il est difficile de faire moins glamour qu’un bivouac sur un parking de gare ou de supermarché, pas plus qu’il n’est agréable de passer la nuit le long d’un trottoir de centre-ville.
À la poursuite du spot perdu
Alors l’une des principales occupations des vanlifers dans la journée, surtout ceux des sièges passagers, consiste à chercher le spot du soir, cet endroit bucolique ou ils pourront se poser, déplier l’auvent, la table et les pliants. Avant, les guides de toute sorte s’entassaient dans les boîtes à gants, de ceux qu’il fallait racheter chaque année, et qui signalaient les campings alléchants et autres bons plans.
Mais la tech est passée par là et aujourd’hui, le smartphone devient le premier outil du camping-cariste, et avec lui, les applis qui remplacent le bottin des campings et se mettent à jour instantanément. Parmi ces applis figure la star des stars, celle qu’aucun nomade motorisé ne saurait négliger : park4night. Plus qu’un succès, c’est un carton puisque la petite entreprise française, crée en 2011, compte aujourd’hui plus de 7 millions d’utilisateurs en Europe, dont plus de 1,6 million rien qu’en France.
« C’est pourtant en Allemagne qu’on a le plus de membres » constate Mathilde Yonnet-Liberty, l’une des managers de la start-up ou travaille une vingtaine de personnes et qui a été fondée par deux informaticiens il y 13 ans déjà. Mais Bertrand Fichter et son associé Frédéric Delamare n’avaient pas tout le temps le nez dans leur ordi et le week-end ils partaient en van.
Sauf qu’ils étaient obligés de compulser de lourds bouquins pour dégotter le spot du soir. D’où l’idée de créer park4night. Une idée bénévole au départ, jusqu’à l’explosion de la demande et la naissance d’une formule payante à 9,90 euros. Même si le service reste gratuit, la formule premium à 9,90 euros par an, offre quelques services en plus comme l’utilisation hors connexion ou des filtres de recherche plus avancés.
La rançon de la gloire ?
Et puis vint la sortie du Covid, le moment ou la vanlife a réellement décollé, le moment ou l’appli en a fait autant pour parvenir à la réussite d’aujourd’hui, avec ses 300 000 spots en Europe, dont 67 000 en France. Une réussite qui a son revers : tous les camping-caristes étant connectés, il leur arrive de se retrouver très nombreux sur les spots intéressants. Du coup, les responsables de la start-up ont dû édicter une charte qui précise quelques règles du jeu et stipule, notamment, qu’il faut éviter de se regrouper à plusieurs véhicules et ne pas stationner plusieurs nuits au même endroit.
Pourtant, malgré cette charte de bonne conduite, l’un des spots référencés que nous avons contacté nous a expliqué s’être vu obligé d’établir quelques règles personnelles sur son parking verdoyant que ce lieu de loisirs propose gratuitement aux vanlifers. Ils peuvent toujours s’y arrêter sans payer, et y dormir, mais désormais, une barrière levée le jour, est abaissée la nuit pour empêcher les allées et venues nocturnes.
Le même lieu est aussi présent sur un autre site, totalement payant celui-là. Car France Passion est avant tout un guide papier qui coûte 33 euros. Une fois acheté, il ouvre l’accès à l’appli du même nom. Les spots qui y sont répertoriés ne sont pas de même nature que park4night qui livre à la fois les campings payants, les aires de camping-cars ou les spots nature. Ici, on trouve la localisation de près de 2 000 exploitants agricoles, viticulteurs ou éleveurs, lieux culturels ou artrisans d'art. Le stationnement chez eux est gratuit, même s’il est conseillé, en repartant, de s’offrir quelques produits de la ferme, une entrée au musée, ou un abjet d'artisanat.
La gratuité et le nombre, ou le service payant qui sélectionne par l’argent. Ce sont ainsi deux philosophies qui s’opposent et se complètent à la fois. D’ailleurs les lecteurs de France Passion disposent la plupart du temps de l’incontournable appli park4nigt sur leur téléphone.
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