Le bonjour du Mondial - A Paris, c'est le haut de gamme allemand qui fait le show
Audi, BMW et Mercedes sont venus à Paris les camions chargés de nouveautés. Avec à chaque fois, trois ou quatre premières mondiales. Du jamais vu dans un même salon.
Pendant toute la durée du Mondial, on commence la journée avec une humeur, une tendance, une analyse des festivités...
Flashback. Il y a deux ans, au Mondial de l'Automobile 2016 donc, BMW était à l'origine de la plus grosse déception du salon. L'allemand n'avait pas exposé la nouvelle Série 5. Pourtant, l'auto était prête et avait été teasée. Pire, BMW avait dévoilé les images officielles de la voiture alors que le Mondial n'avait pas fermé ses portes au public.
En 2018, c'est une tout autre histoire. On aurait pardonné à BMW de ne pas venir avec une grosse nouveauté, la Série 3 G20. Pourquoi ? Parce qu'avant le coup d'envoi du show, trois premières mondiales étaient déjà annoncées : le X5, la Série 8 et le Z4. Un programme copieux, largement suffisant. Mais l'allemand a donc enfoncé le clou lors de l'ouverture du salon avec la présentation de sa nouvelle star, un grand honneur pour le public français.
De quoi rendre jaloux les compatriotes ? Absolument pas ! Chez Mercedes, on n'est pas en reste. Lui aussi a d'ailleurs attendu le jour J pour présenter un modèle, le nouveau Classe B. Le monospace compact fait ses débuts mondiaux à Paris en même temps que le GLE et l'EQC, premier modèle 100 % électrique de l'étoile. Ajoutez à cela la Classe A berline et la Classe A 35 AMG, et le visiteur a le tournis au fond du Pavillon 5.2.
Et chez Audi ? C'est aussi la folie. Et même davantage, puisque les anneaux dégainent quatre "vraies" premières mondiales, dont de très grosses cartouches avec le renouvellement de modèles capitaux, l'A1 et le Q3. En plus des débuts du Q8, Audi a choisi Paris pour donner le coup d'envoi de son aventure électrique avec l'e-tron.
Si on ne prend en compte que les débuts de modèles vraiment inédits, c’est-à-dire nouvelle génération ou élargissement de la gamme, on a onze premières mondiales avec trois constructeurs seulement ! C'est du jamais vu. Le plus incroyable, c'est que cette offensive germanique se fait en dehors de l'Allemagne.
Si on doit comparer avec les quatre grandes marques françaises, on en est côté modèles à… deux grandes révélations, en étant généreux car on va compter le C5 Aircross qui ne s'était montré jusqu'alors qu'en Chine (avec nos règles du jour, pas de prise en compte des 508 SW et Kadjar restylé). Un contraste qui peut sembler saisissant, surtout en pensant au fait que PSA et Renault jouent à domicile. Les tricolores ont plus misé sur les concepts, avec l'e-Legend et l'EZ Ultimo. Surtout, les allemands ont ici l'avantage de gammes pantagruéliques, qui entraînent des calendriers de renouvellements chargés. BMW va même enchaîner dans quelques semaines avec le X7 !
Le groupe Renault aurait quand même pu faire un effort pour "son" salon, avec la Clio 5.
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