La voiture volante, c'est pour maintenant (enfin presque…)
On n'en a pas fini avec le fantasme de la voiture volante. Sauf que PAL-V, une société néerlandaise, vient de commercialiser officiellement son modèle de voiture volante, ou de gyrocoptère roulant, selon comment on le perçoit. Alors ça y est ? On y est vraiment ?
La voiture volante, on en parle depuis longtemps, très longtemps. Annoncée par les romanciers de "science-fiction", imaginée par nombre d'ingénieurs, dessinée par les plus jeunes comme les plus âgés d'entre nous, elle fait partie d'un fantasme collectif et d'un désir de liberté jamais éteint. Mais malgré plusieurs projets en cours, elle n'avait encore jamais pris forme. Et nous parlons désormais au passé (sous réserve d'en voir voler entre des mains autres que celles de ses concepteurs) car ce lundi, la société PAL-V, basée aux Pays-Bas, a annoncé officiellement la commercialisation de son modèle de voiture volante.
Il s'agit plus exactement d'un gyrocoptère (cela fonctionne comme un hélicoptère mais qui ne peut décoller de façon verticale et à besoin d'une piste, certes courte, pour décoller à l'horizontale), qui peut ensuite rouler sur la route. Son petit nom ? Le Liberty Pioneer pour la version haut de gamme toute option, qui sera vendue 499 000 € (25 000 € pour réserver son achat aujourd'hui), et le Liberty Sport pour la version de base à 299 000 € (10 000 € pour réserver). Le premier étant doté d'un design "italien" plus joli (la version bordeau en photo si on a tout bien compris) et d'options comme les doubles commandes, le chauffage, un intérieur fait main, etc.
Dans les deux cas, nous avons affaire à un aéronef à double motopropulseur. La puissance est de 100 ch en version "route", pour une vitesse maximum de 160 km/h, et un 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes. Des performances correctes, bien aidée par un poids réduit de 664 kg à vide ! Sur la route, le comportement ressemble à celui d'un Carver One, avec toute la cellule habitable qui se penche dans les virages. Comportement rendu possible par un "châssis" (le terme est abusif) possédant 3 roues, une à l'avant et deux à l'arrière. La consommation est annoncée à 7,6 litres pour 100 km, ce qui avec un réservoir de 100 litres donne 1 315 km d'autonomie.
Lorsque l'on passe en mode "vol", ce qui prend entre 5 et 10 minutes selon les concepteurs, la puissance double pour atteindre 200 ch, La vitesse de croisière est de 160 km/h, la vitesse maxi de 180 km/h, et l'on peut voler pendant environ 4 heures.
Évidemment, comme on pouvait s'y attendre, on ne peut pas décoller de n'importe où, et surtout pas de sa rue ou d'une autoroute embouteillée (ce qui ferait pourtant tout l'intérêt d'une voiture volante !), mais d'un terrain d'aviation homologué.
L'aéronef, lui, respecte manifestement toutes les normes aux États-Unis (FAA) et en Europe (EASA), ce qui permettra de l'utiliser sans que celles-ci soient modifiées. Il faut cependant logiquement posséder à la fois son permis de conduire et son brevet de pilotage.
L'achat de cet engin s'accompagne d'une dizaine d'heures de vol accompagné pour une prise en main correcte. La production commence au premier semestre 2017, pour des livraisons effectives et des premiers vols commerciaux par de vrais acheteurs fin 2018.
Donc apparemment, il semblerait que ça y est
Plus d'infos sur le site du constructeur www.pal-v.com/en/
Et une vidéo qui en montre aussi un peu plus sur ce drôle d'engin
La voiture volante, c'est pour maintenant (enfin presque…)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération