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La 62 897, l'unique Ferrari Testarossa spider officielle

Dans Voitures d'exception / Luxe

Michel Holtz

LES VOITURES LES PLUS RAPIDES DU MONDE - En 1986, le patron de Fiat, Gianni Agnelli, détenteur de 50% des parts de Ferrari se voyait bien au volant d'une Testarossa cabriolet qui n'existait pas. Elle fut spécialement fabriquée pour lui, mais ce modèle aussi unique que magnifique n'aura, hélas, aucune descendance.

La 62 897, l'unique Ferrari Testarossa spider officielle
Le modèle, commandée par Gianni Agnelli est la seule version découverte reconnue par Ferrari.

Octobre 1984. Sous les paillettes du Lido à Paris, à la veille de l’ouverture du Mondial, quelques privilégiés découvrent celle qui va remplacer la Ferrari 512 BB. Elle ne ressemble à rien de connu. Le dessin de Pininfarina  transforme celle qu'elle remplace, elle est plus large et plus bestiale. Sur ses flancs, les prises latérales sont toujours gigantesques et elles sont surlignées par des sangles latérales qui strient les portières.

Sous le capot, à l’arrière, le 12 cylindres de 5 l à plat maison a été revu. Il dispose désormais de 4 soupapes par cylindre et produit 390 ch  en annonçant une pointe à 290 km / h. Du jamais vu à Maranello pour une auto de série. Son nom claque comme une victoire : Testarossa, tête rouge, un héritage des autos de course des années 50, désignées ainsi pour cause de couvercles écarlates des arbres à came.

Un succès commercial

L’auto fascine les badauds et les spécialistes, mais aussi les clients. Pendant les 7 ans de sa production, plus de 7 000 unités vont trouver preneurs avec, au fil du temps quelques évolutions moteur, mais très peu de changements de ligne, hormis l’ajout d’un rétroviseur côté passager, puisque, par pure mesquinerie, la première série n’en disposait pas.

La Testarossa est donc un succès, et l’un de ses fervents admirateurs qui, au-delà du design appréciait les autos qui se vendent, n’est autre que Gianni Agnelli, l’empereur de la voiture italienne, patron de Fiat, et, accessoirement détenteur de 50% des parts de Ferrari. Et le boss a une drôle d’idée en 1986 : il veut une Testarossa, mais pour se promener en été du côté de Capri, il souhaite rouler cheveux au vent. Il est plus précis encore : son spider Testarossa il le veut habillé de gris avec un intérieur en cuir bleu. Et quand le patron a des souhaits, ce sont des ordres.

Panique à Maranello ou l’on a autre chose à faire qu’à assouvir les caprices d’un actionnaire, aussi imposant soit-il. Pour s’en tirer, la direction de Ferrari sort la carte « appel à un ami », en l’occurrence son vieux complice Pininfarina. La commande est passée, et le carrossier va faire mieux que d’y répondre : il va se surpasser.

Carrosserie grise et intérieur bleu, selon les souhaits du patron.
Carrosserie grise et intérieur bleu, selon les souhaits du patron.

C’est que dans l’antre turinois, on se dit qu’il y a un bon coup à jouer. Une version cabriolet de la Testarossa qui connaît un joli succès aurait non seulement de la gueule, mais elle permettrait d'élargir la clientèle, notamment californienne, qui raffole de l’auto fermée et ne rechignerait pas à décapoter.

Alors Pininfarina s’empare de l’auto livrée par Maranello qui répond au joli nom de 62897, son numéro de châssis. Il en coupe le toit, renforce la partie basse et ne touche pas à la mécanique, ou presque. Car Gianni Agnelli est blessé à la jambe gauche et a du mal à actionner une pédale d’embrayage. Alors, le carrossier a ajouté un détail à la boîte manuelle à 5 rapports de la Testarossa. Un curieux artifice qu’il suffit de manœuvrer grâce à un petit bouton. Celui-ci actionne un mécanisme permettant d’enfoncer l’embrayage et de passer les rapports comme si de rien n’était.

Des répliques, mais aucun Spider de série

Visiblement ravi de son joujou, Agnelli va parcourir plus de 23 000 km à son bord, ce qui est un joli score pour une telle auto, et un boss qui dispose d’une bonne dizaine d’autres voitures. Sauf que la 62897 n’aura pas d’enfants et restera dans l’histoire comme la seule Testarossa Spider officielle. 

Selon certains, la rigidité de l’engin n’était pas à la hauteur de la cavalerie, les renforts de châssis n’étant pas suffisants. Mais le Spider restera comme l’un des plus beaux cabriolets de la dynastie Ferrari même si à Maranello on a décidé de ne pas aller plus loin. En ces années-là, la maison est engluée comme à son habitude dans des déboires financiers, accentués, en 1988 par la mort du Commandatore. 

Le Spider sera répliqué par d’autres carrossiers, qui, de Lorenz & Rankl en passant par Pavesi et Straman useront et abuseront de la superbe ligne de l’unique modèle officiel. Ferrari n’aura toujours que mépris pour ces répliques. Quant à l’unique, la 62897, elle sera vendue aux enchères en 2016 pour 1,3 million de dollars.

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