L'état des routes, le danger numéro pour les deux-roues ?
Véritables ennemis au quotidien de tous les motards, les défauts de voiries des routes françaises sont responsables de 30 % des accidents mortels. Outre le danger pour les usagers, ils coûtent également très chers au moment d’indemniser les victimes accidentées.
Pointé du doigt dans un récent rapport de 136 pages par Cour des comptes, l’état des routes françaises ne cesse de se dégrader, au point de devenir aujourd’hui alarmant.
Tout sauf une surprise pour qui pose ses roues régulièrement sur les routes et dans les rues françaises, et doit redoubler de vigilance pour ne pas se faire piéger par un nid-de-poule, une crevasse, une ornière ou encore un manque de signalisation.
Un problème tel que près d’un tiers des accidents mortels sur les routes françaises sont directement imputables à l’état de la voirie. Déjà, en 2019, le déclassement de la France jusqu’en 18ème position par le World Economic Forum concernant l’état des infrastructures routières avait de quoi interpeller.
Car au-delà du danger que ces défauts de voiries font peser sur les usagers, ils coûtent également de plus en plus chers. Responsables de l’entretien des routes et des rues, les propriétaires des différents réseaux routiers français, l’État, les communes, les départements, etc., sont souvent tenus d’indemniser les personnes accidentées lorsque l’état de la chaussée est jugé responsable de l’accident. Soit directement, soit par l’intermédiaire de leurs assureurs. Et cela peut coûter très cher selon la nature de l’accident.
À Paris, en 2022, ce sont ainsi plus de 2 millions € qui ont été versés à des victimes, et cela malgré un budget dédié à l’entretien de la voirie qui a doublé en quatre ans.
Plus que le contrôle technique, l’entretien régulier des routes et des rues françaises serait alors véritablement un moyen efficace de lutter contre l’accidentalité, particulièrement chez les utilisateurs de deux-roues, motorisés ou non.
Voilà donc un cheval de bataille que seraient bien inspirées de prendre à bras-le-corps les institutions.
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