L'essence au plomb a officiellement disparu sur la route
L'Algérie, dernier pays à disposer de stocks publics d'essence plombée, vient d'épuiser ses réserves. L'ONU annonce ainsi que ce carburant a officiellement disparu de la planète... mais seulement sur la route.
A trois ans près, il aura fallu un siècle à l'humanité pour se passer de l'essence plombée depuis les premières alertes de santé publique. En effet, au milieu des années 20, déjà, des travailleurs d'une raffinerie américaine souffrent d'un mal un peu curieux, pris de convulsions et de gros troubles physiologiques. Plusieurs sont hospitalisés, et cinq décèdent des conséquences du plomb sur l'organisme.
Si les pays développés et occidentaux se sont débarrassés de ce carburant (fin des années 90 pour la France) depuis déjà quelques années, ce n'était pas encore le cas de marchés plus pauvres. La faute, notamment, à une présence importante de véhicules anciens et importés, souvent, de ces marchés développés.
Corée du Nord, Yemen, Irak, Birmanie ou Afghanistan utilisaient en effet encore de l'essence plombée tout récemment. Il ne restait plus, selon l'ONU, que l'Algérie qui disposait de stocks, lesquels viennent d'être enfin épuisés. C'est donc officiellement la fin du carburant à base de plomb sur la planète. L'arrêt du plomb dans les carburants permettrait selon le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) d'économiser 2400 milliards de dollars et 1,2 million de vies.
Le plomb n'a toutefois pas totalement disparu puisque l'aviation légère (les avions à moteurs à piston et allumage par étincelle) fonctionnent encore au "bleu", l'Avgas 100LL, un carburant plombé largement utilisé, y compris en France. Son tarif est d'ailleurs assez proche d'un carburant routier de type gazole.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération