Interview de Claude Sabourin, président du Moto Ball Club Neuvillois.
Bonjour Monsieur Sabourin. Racontez-nous comment vous êtes venu au moto ball ?
Bonjour. Cela remonte à très longtemps. J'ai toujours aimé les sports mécaniques et plus particulièrement la moto et à l'âge de dix-sept, j'ai appris qu'un club de moto ball allait se créer donc je m'y suis inscrit. Cela fait donc quarante deux ans que je suis dans ce sport. J'ai commencé en tant que joueur puis je suis passé dirigeant du club.
Quel est votre meilleur souvenir ?
C'est lorsque j'étais joueur, nous avions fait un tournois en Allemagne alors que nous n'avions jamais disputé de grandes compétitions. Ce fût très dur mais nous l'avons remporté. Aujourd'hui, nos clubs sont plus habitués à ce genre d'exploit car ils évoluent régulièrement au plus haut niveau.
Qu'est-ce qui fait que ce sport est si méconnu en France ?
C'est principalement un problème de répartition des clubs sur notre territoire. Vous avez un département comme le Vaucluse qui dispose de huit à dix clubs ce qui fait que ce sport est très connu là-bas. Par contre, dans une région comme la notre (région Poitou Charente NDR), il y a un club à Verrières à coté de Civaux et nous (Neuville de Poitou). Ensuite, il faut aller en Normandie ou en Champagne Ardennes pour trouver des clubs. A une époque, on trouvait des équipes à Cholet, Bordeaux, Limoges ou en région parisienne mais toutes ont disparus. Donc ce sport est très méconnu et peu médiatisé.
Combien y a-t'il de licenciés en France ?
On compte un petit millier de licenciés ce qui est relativement peu.
Pourtant, la France occupe le deuxième rang mondial au niveau de ce sport ?
C'est vrai. Il y a eu une grosse baisse du nombre de clubs suite à des problèmes de gestion. C'est un sport mécanique qui demande de l'investissement, ne serait-ce que dans l'entretien ou le renouvellement des machines. Mais depuis quelques années, les choses se sont stabilisées.
Vous organisez le Championnat d'Europe en 2013 à Neuville de Poitou ?
Oui, cela se déroulera du 8 au 13 juillet 2013. C'est une lourde tache car il faut du public, de l'animation, un plan communication, des structures et des normes de sécurité à respecter. Mais nous sommes déjà un peu rodés puisqu'en 2003, nous avions accueilli 25 000 personnes.
Votre objectif pour ce rendez vous ?
Faire aussi bien qu'il y a dix ans. C'était l'année de la canicule, les buvettes ont très bien marché et les gens restaient très tard le soir pour faire la fête, le tout dans une super ambiance. Et recevoir sept nations sur un évènement comme celui-ci, c'est toujours très enrichissant.
Il me semble que des tests avec des motos électriques ont été pratiqués. Où en est-on ?
Effectivement, des tests ont été réalisés, principalement dans la catégorie cadet (80cc) et en 250cc mais cela n'a pas été très concluant car la partie cycle n'était pas très adaptée. Elle s'apparentait plus à un VTT alors que nos motos sont soumises à des contraintes très importantes au niveau du cadre. Du coup, de nombreuses soudures n'ont pas résisté. Ils avaient privilégié la légèreté des cadres et l'étroitesse des pneumatiques pour économiser les batteries alors que celle-ci peuvent largement tenir l'intégralité d'un match. Donc si un constructeur est prêt à installer ses batteries dans nos partie-cycles, nous sommes preneurs dans un premier temps pour les entraînements de nos trois équipes car notre terrain est situé en ville à proximité de cités. Nous sommes donc conscients que cela peut provoquer quelques nuisances sonores. Ensuite, si les autres équipes sont également équipées, nous sommes prêt à nous lancer dans l'aventure de l'électrique.
Vous souhaitez rajouter quelque chose ?
C'est très bien vous vous intéressiez à notre sport et si cela pouvait donner l'idée à certains clubs de se relancer dans l'aventure, ce serait une très bonne chose.
Merci Claude pour ces précisions et à bientôt sur Caradisiac Moto.
Merci à vous.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération