Interview d’une des chevilles ouvrières du Salon de la Moto de Limoges : Dominique Riquet.
Bonjour Dominique ; tout d'abord, est-ce que tu peux te présenter et nous dire comment tu es venu à la moto ?
Bonjour. Donc je m'appelle Dominique Riquet. Je m'occupe de la délégation de Limoges de la Fédération Française des Motards en Colère depuis une bonne trentaine d'années puisque nous l'avons créée avec des copains de la région à la fin des années soixante-dix, début quatre-vingts. Je pratique la moto depuis pas mal de temps puisque j'ai eu mon permis en 1974. J'ai débuté sur une 200 Honda, puis une 500. De nombreuses autres machines ont suivi, aussi bien en solo qu'en side-car.
En quelle année avez-vous lancé le premier salon de la moto à Limoges ?
C'est en 1989 que nous avons organisé le premier salon à Limoges puisque ce genre d'évènement n'existait pas dans la région. Donc nous nous sommes dit que ce serait bien de combler ce vide. D'emblée, le succès a été au rendez-vous puisque nous avons enregistré environ 6 000 entrées.
Le choix d'organiser ce salon tous les deux ans s'est imposé dès le début ?
Non, la deuxième édition s'est déroulée en 1990 et c'est là que nous nous sommes rendu compte que de mettre en place une telle manifestation tous les ans demandait beaucoup trop de travail tout en risquant de lasser le public. Si l'on veut que les gens reviennent, il faut proposer quelque chose de nouveau à chaque fois et trouver de nouvelles idées tous les ans, c'est très difficile. Donc, d'un commun accord avec les concessionnaires et les exposants, nous sommes partis sur une organisation tous les deux ans.
Aujourd'hui, la machine est bien huilée ; combien de bénévoles travaillent sur ce salon ?
Pour la préparation, qui est la partie la plus compliquée avec de nombreuses démarches à effectuer, nous sommes 3 à 4 personnes pendant huit à neuf mois. Ensuite, pendant les quatre jours d'organisation, il faut compter entre 25 et 40 bénévoles en permanence.
Il est difficile de s'imaginer ce que peut représenter en terme de budget l'organisation d'un tel salon ? Peux-tu nous donner une fourchette de prix ?
Oui bien-sûr. Nous n'avons rien à cacher, bien au contraire car les gens nous reprochent souvent que le prix d'entrée à 6 euros est trop élevé. C'est à peine plus de la moitié du prix d'une place de cinéma. Ici, on peut rester toute la journée. Mais quand je leurs annonce que le budget des deux derniers salons, qui est sensiblement le même, s'élève à environ 75 000 à 80 000 euros, ils comprennent mieux la situation.
Les contraintes administratives ne sont elles pas trop draconiennes pour organiser un tel salon ?
Si. Cela devient de plus en plus difficile pour être dans les normes. Le budget augmente à chaque fois mais c'est surtout très compliqué de respecter des règles de sécurité absolue au point que de nombreux autres organisateurs de salons, quelque soit le thème, se demandent s'ils ne vont pas jeter l'éponge.
Des projets pour le 14ème salon ?
Dans un premier temps, je pense que nous allons travailler sur des solutions permettant de limiter l'organisation qui devient très lourde. Donc nous réfléchissons à la question et toutes les portes sont ouvertes…
OK ; le message est passé… Tu souhaites rajouter quelque chose ?
Tous les copains de la fédération sont très contents car le succès a été au rendez-vous avec un total d'environ 10 000 visiteurs. Le seul point négatif a été la météo qui nous a obligés à annuler trois des cinq spectacles prévus. Les free-stylers eux même étaient déçus car ils auraient préféré s'éclater sur les rampes plutôt que de guetter les éclaircies. Nous espérons que le public a compris que ce sport à haut risque ne peut se pratiquer sous la pluie.
En contrepartie, nous avons eu d'excellents échos quant à la présence des deux champions du monde ainsi que sur l'exposition de machines italiennes.
Merci Dominique et rendez-vous dans deux ans pour le 14ème…
Merci à toi.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération