Gravement accidenté, un motard met en cause l'état de la route et demande réparations
Victime d'une grave chute à moto en juillet 2019, un motard demande aujourd'hui des comptes au département de la Sarthe. En cause, un accident qui, selon lui, aurait été causé par la présence de gravillons, rendant la chaussée particulièrement dangereuse.

Quel motard n'a jamais serré les fesses en rentrant dans un virage et en apercevant des gravillons se profiler sous ses roues ?
Une présence malvenue de gravillons ou de graviers qui peut avoir de graves conséquences pour tous les deux-roues.
Un motard en a malheureusement fait l'expérience en juillet 2019, à Juigné-sur-Sarthe.
Victime d'une grave chute, ce motard de 31 ans a été reconnu « travailleur handicapé sur les années 2023 à 2026 ». De quoi bousculer à la fois sa vie professionnelle mais aussi personnelle.
Gravement accidenté, il demande aujourd'hui des comptes au département de la Sarthe, responsable, selon lui, de sa chute en raison d'un mauvais entretien de la chaussée.
Les gravillons et graviers sur la route : une plaie pour les motards
Et il semble que les faits et les documents officiels lui donnent raison.
Le procès-verbal des services de gendarmerie et celui établi par les services d'urgence font en effet état de : « la présence de gravillons et cailloux à l'endroit où il dit avoir perdu le contrôle de son véhicule ».
Lors de l'audience qui s'est tenue il y a quelques jours au tribunal administratif de Nantes, la rapporteuse publique a également souligné : « aucune autre raison » n’a été trouvée à la sortie de route du motard, qui « ne roulait pas à une vitesse excessive », dans cette « large courbe ».
Selon la rapporteuse, dont les propos ont été relayés par nos confrères de France3 Régions : « la réalisation de travaux de voirie plus d'un an auparavant ne suffit pas à justifier d'un entretien régulier de l'ouvrage public. »
Elle engage ainsi directement la responsabilité du département de la Sarthe, l'accident ayant eu lieu sur une portion de route dont l'entretien est à la charge de la circonscription de la Sarthe, avant de poursuivre « le Département n'apporte pas la preuve de l'entretien normal de l'ouvrage ; en l'absence de comportement à risque de la victime, il ne peut invoquer aucune cause exonératoire de sa responsabilité. »
Selon la magistrate, le motard accidenté pourrait être indemnisé à hauteur de 40 000 euros.
Le tribunal administratif de Nantes rendra sa décision dans un mois.
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