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Fin du thermique : l'Allemagne s'aligne sur Bruxelles

Dans Ecologie / Electrique / Véhicules électriques

Michel Holtz , mis à jour

La décision d'en finir avec les voitures thermiques en 2035 est un long parcours. Mais il ne semble pas semé d'embûches. Après sa validation par les députés de la commission transports à Bruxelles, une nouvelle étape a été franchie hier, avec l'acceptation du principal pays producteur de voitures : l'Allemagne.

Fin du thermique : l'Allemagne s'aligne sur Bruxelles

La prise d'une décision dans l'Union européenne est toujours très longue. Et lorsqu'il s'agit de faire basculer toute une industrie qui emploie 12,6 millions de personnes à travers le vieux continent selon l'ACEA, l'association des constructeurs européens d'automobiles, on prend moult précautions et on y regarde à deux fois.

Il en va ainsi de l'interdiction de production de voitures thermiques programmée en 2035. Une étape importante a été franchie au début de ce mois puisque les députés de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire ont approuvé le texte à une courte majorité (44 voix pour et 40 contre).

Depuis, les différents pays de l'Union s'agitent en coulisse avant le vote définitif du projet par les députés européens qui doivent se réunir dans un mois pour voter pour, ou contre, la fameuse interdiction. On pouvait donc redouter, ou se réjouir, de l'obstruction du principal pays concerné par cette future directive, à savoir l'Allemagne.

L'Allemagne bascule en faveur de la bascule

Or, depuis hier, il semblerait que le gouvernement d'Olaf Sholz approuve la bascule demandée par Bruxelles. L'ONG Transports & environnement réunissait en effet son traditionnel "European car climate summit" ce mercredi qui rassemblait les décideurs des principaux pays producteurs de voitures à travers l'Union, qu'ils soient constructeurs ou dirigeants politiques.

À l’issue de ce raout, chaque pays s'est exprimé et le choix du premier d'entre eux, l'Allemagne, semble clair : Berlin approuve la mesure et avec elle l'Italie et l'Espagne. Évidemment, trois pays sur 27 ne font pas une majorité. Mais le poids de l'industrie allemande est considérable dans le domaine et risque bien d'influencer le vote de nombre d'autres dans leur sens.

C'est que l'Allemagne de l'automobile pèse quatre fois plus que la France. Elle emploie plus de 800 000 personnes outre-Rhin et a produit 3,5 millions de voitures en 2020, contre moins d'un million chez nous. Ce poids lourd est également le premier marché de l'Union pour les ventes de voitures, et le quatrième pays producteur au monde, après la Chine, les États-Unis et le Japon. Autant dire que sa voix compte un peu plus que celle des autres et pourrait bien emporter l'adhésion de plusieurs pays, notamment ceux de l'Est ou les constructeurs allemands disposent d'unités de production.

A Wolfsburg, ou se trouve ce centre de livraison Volkswagen, le choix en faveur de l'électrique est clair.
A Wolfsburg, ou se trouve ce centre de livraison Volkswagen, le choix en faveur de l'électrique est clair.

Mais pourquoi l'Allemagne adhère-t-elle à ce projet, sans doute le plus important de toute son histoire automobile ? Tout simplement parce que son industrie n'a pas attendu la directive de Bruxelles pour entamer sa conversion. 150 milliards d'euros ont d’ores et déjà été investis dans cette transition, et l'addition n'est pas encore finalisée. Du coup, personne, de Mercedes à BMW en passant par le groupe Volkswagen n'a envie de perdre sa mise et le gouvernement de Berlin l'a bien compris.

Reste le cas de la France. Si le poids de l'automobile y est moins important qu'outre-Rhin, il reste essentiel. Mais Paris devrait lui aussi approuver le texte. S'il ne l'a pas fait hier, c'est tout simplement parce que le gouvernement n'est pas encore constitué. Nul doute pourtant que la nomination à Matignon d'Élizabeth Borne et les directives claires que l'Élysée lui a confié en matière d'environnement ne peuvent que pousser la France a adopter le texte.

Certes, Carlos Tavares, patron de Stellantis se dit sceptique sur la bascule annoncée et ne se prive pas de le dire. Mais il ne devrait pas s'opposer au choix clair de l'Italie hier en faveur de la mesure, car il est difficile pour lui d'aller contre la décision du pays dont il vient d'inclure les principales marques automobiles dans son groupe. Comme il lui sera difficile de s'opposer au choix de Matignon qui devrait se prononcer rapidement.

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