Fiat Panda 100 HP (2006-2011), une puce survoltée et pas chère, dès 4 000 €
Parfois, on a des fulgurances chez Fiat, ce qui en 2006 a donné la Panda 100 HP, une sportive toute petite mais diablement sympa à conduire. Peu répandue malgré ses qualités, elle conserve en sus très bien sa valeur.
Elle se serait appelée Gingo si Renault n’avait pas menacé d’un procès. Fiat a rebaptisé la remplaçante de sa Panda de 1re génération… Panda en catastrophe, et bien lui en pris ! On se demande même quelle déconnexion d’avec le réel avait poussé le géant turinois à penser à l’appellation litigieuse, par trop proche de Twingo… Heureusement, présentée en 2003, la deuxième mouture de la citadine italienne connaît un grand succès et sauve pratiquement Fiat de la faillite.
Sa ligne, due à Bertone, fait mouche alors que son rapport encombrement/habitabilité très favorable, son confort et ses équipements s’avèrent inédits à son niveau de gamme. Le tout, évidemment, à tarif discount, l’auto étant fabriquée en Pologne pour limiter son prix de revient. Sous le capot, on trouve en essence deux blocs Fire, un 1,1 l de 55 ch ainsi qu’un 1,2 l de 60 ch, et en diesel le 1,3 l Multijet, le plus musclé de la gamme avec ses 70 ch. Il faut cela dit attendre 2006 pour voir la Fiat se doter d’une motorisation réellement puissante : la 100 HP, une inattendue version sportive. Sous son capot, on retrouve le bloc 1,4 l 16 soupapes atmosphérique apparu dans la Stilo en 2003. Retravaillé pour favoriser les hauts régimes, il développe 100 ch et donne son nom à la Panda épicée, lettres HP signifiant Horse Power. Pour l’exploiter au mieux, Fiat l’accouple à une boîte courte comptant 6 rapports, ce qui rend la Panda très vive car elle a en outre le bon goût de peser moins de 1 000 kg. Pour faire face au surcroît de punch, on modifie le châssis. Les suspensions s’affermissent, la caisse s’abaisse, et le freinage se renforce en adoptant 4 disques, ceux de l’avant croissant à 257 mm. De série, elle adopte des jantes en alliage spécifiques, et en France elle a droit à un équipement particulièrement complet : vitres électriques, lecteur CD climatisation, ESP, et même deux modes de conduite.
Remplaçant en quelque sorte la Seicento Sporting, elle se veut nettement plus aboutie mais demeure très abordable, à 12 990 €, soit 15 500 € actuels. À ce prix, aucune autre voiture n’en offre autant, surtout côté agrément de conduite. Seulement, la Panda reste affectée de son image de voiture bon marché.
Ainsi, sa clientèle traditionnelle, très attachée à la notion de tarif plancher, la boude, alors que les amateurs de petites sportives ne la regardent pratiquement pas. Aussi ne rencontre-t-elle pas un grand succès, même si les spécialistes lui réservent un bon accueil. En conséquence, durant ses 5 ans de carrière, elle ne bénéficiera d’aucune amélioration, la version Turbo de 135 ch, un temps envisagée par Fiat, étant abandonnée. Le fait que Turin ait en 2008 relancé la marque Abarth, dans une optique à la fois sportive et premium, y est aussi pour quelque chose. La 100 HP disparaît en 2011, avant les autres Panda II.
Combien ça coûte ?
Abordable neuve, la Panda 100 HP l’est aussi d’occasion. On la déniche dès 4 000 €, en bon état, mais avec un compteur affichant près de 150 000 km. À 5 000 €, on en trouve aux alentours de 100 000 km, les plus chères étant à 6 000 €. Des chiffres qui ne baissent plus !
Quelle version choisir ?
Comme il n’y en a qu’une, préférez les Panda se présentant dans le meilleur état possible, voire dotée des rares options proposées, comme la clim automatique ou le toit ouvrant électrique.
Les versions collector
Celles en parfait état d’origine et très faiblement kilométrées (moins de 50 000 km).
Que surveiller ?
De la famille des moteurs Fire, le 1,4 l de la Panda 100 HP se révèle très solide, voire increvable. Il faut évidemment l’entretenir correctement (changement de courroie de distribution avant 100 000 km) et purger le circuit de refroidissement régulièrement. Ça chauffe sous le petit capot !
Pas de souci particulier non plus côté transmission (surveillez tout de même les soufflets de cardan). En revanche, la finition apparaît assez légère et le siège conducteur ne vieillit pas forcément bien. L’électricité est une autre source de petits ennuis, alors qu’on relève aussi des cas de panne du système d’assistance électrique de direction. Plus graves, ceux-ci peuvent induire un changement de colonne, ce qui coûte parfois plus de 1 000 €. Mais, dans l’ensemble, la 100 HP est une auto endurante et peu onéreuse à entretenir.
Au volant
Avec ses jantes de 15, son kit carrosserie et sa suspension abaissée, la Panda 100 HP profite d’un petit look sympa. L’habitacle, moins aguicheur, présente tout de même bien, grâce à son volant et son levier de vitesses gainés de cuir ainsi que ses sièges sport. Modèle d’ergonomie, le tableau de bord paraît même assez opulent à ce niveau de gamme. La position de conduite, aidée par un réglage en hauteur du fauteuil et du volant, se révèle plaisante même si on est assis haut, et la commande de boîte surélevée tombe parfaitement sous la main. Elle se révèle de surcroît maniable et rapide.
Souple, le moteur n’est pas très vigoureux sous les 4 000 tr/mn, mais ensuite, il dévoile un caractère des plus sympathiques et grimpe joyeusement jusqu’à 7 000 tr/mn. Le tout dans une sonorité rauque plutôt plaisante.
Les performances ? Ah ça, on n’est pas collé au siège, mais l’auto avance tout de même bien, et grâce à l’étagement rapproché de la transmission, on maintient aisément le moteur dans ses bonnes plages de fonctionnement.
Dynamiquement, on trouve que le train avant manque de mordant. Mais quand on la sollicite durement, la voiture convainc par son efficacité. Il y a du grip, de l’équilibre, et dans les virolos, elle fait merveille. Du coup, on la cravache à fond, sans arrière-pensée, et elle en redemande la diablesse ! On aimerait pouvoir débrancher l’ESP et jouer avec la poupe, mais on ne peut que relâcher son emprise en appuyant sur la touche Sport qui affermit aussi la direction. Très agile, saine et suffisamment précise, la 100 HP surprend aussi par son freinage inépuisable. Une petite machine à sensations, pas extrêmement rapide mais qui donne la banane en somme.
En usage courant, la Panda demeure douce et facile, mais sa suspension ferme administre de temps à autre de bons coups de raquette. Rien de rédhibitoire surtout que la consommation avoisine les 7 l/100 km, les 11 l/100 km étant difficiles à dépasser en conduite sportive.
L’alternative youngtimer
Fiat Cinquecento Sporting (1994-1998)
Certes, elle ne totalise que 55 ch, mais la Cinquecento Sporting ne s’achète pas pour sa puissance. Légère, vive et dotée de trains roulants efficaces, elle se distingue surtout par ses sensations et sa belle efficacité dans les itinéraires sinueux. Et grâce à son extrême compacité, c’est même l’arme absolue en ville, ce qui ne l’empêche pas d’accueillir très convenablement 4 adultes tout en prodiguant un semblant de confort.
Pas chère et très amusante à conduire, elle a connu son petit succès et commence à voir sa cote grimper. Dès 1 500 €.
Fiat Panda 100 HP (2006), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 368 cm3
- Alimentation : injection
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle, traction
- Puissance : 100 ch à 6 000 tr/mn
- Couple : 131 Nm à 4 250 tr/mn
- Poids : 975 kg
- Vitesse maxi : 185 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 9,5 s (donnée constructeur)
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