En mai, le marché des flottes coule à pic et plonge les constructeurs un peu plus dans le désarroi
Sur le canal des flottes les ventes automobiles boivent la tasse. Dans cette plongée dans les abysses, seules les immatriculations de véhicules électriques surnagent. Une bien maigre consolation pour des constructeurs qui n'arrivent plus à écouler leurs modèles.

L’ampleur de la baisse laisse perplexe. Les ponts du mois de mai n’ont peut-être pas favorisé les mises à la route, mais la forte décrue du marché global (-12,3 %) français en général et celui des flottes en particulier (-14,64 %) ne lassent pas d’interroger les observateurs.
Les flottes font pire que le marché global
Une fois de plus le marché des flottes automobiles fait pire que le marché général français. Une mauvaise nouvelle quand on sait que les ventes à entreprises représentent 60 % des volumes écoulés par les constructeurs en mai. Avec 51 552 immatriculations enregistrées sur la période (VP + VUL), le marché des flottes s’affiche en recul de 14,64 % d’après les chiffres AAAData. Sur le seul segment des véhicules particuliers, l’effondrement est encore plus prégnant avec un recul de -18,2 % avec 30 648 immatriculations enregistrées en mai. Avec 20 904 unités mises à la route les VUL (-8,85 %), régressent moins deux fois moins.
À noter que les loueurs de courte durée constituent désormais le seul segment en croissance (VP + 0,7 %) sur lequel les constructeurs peuvent écouler leurs modèles. En mai, « Opel consacre 36 % de ses ventes mensuelles à ce canal, tandis que Renault et Citroën y orientent chacun 29 % de leur mix » note AAAData qui compile chaque mois les chiffres de ventes du marché. De quoi faire un peu de volume, mais peu de rentabilité.
L’électrique fait encore des étincelles
La seule étincelle positive dans ce contexte défavorable, provient une fois encore des immatriculations des véhicules 100 % électriques (VP + VUL) qui bondissent de 6,08 % (7 381 unités) et s’adjugent une part de marché en progression de 2,73 points. De quoi atteindre les 14,32 % de parts de marché sur le mois de mai (18,82 % pour les VP et 7,72 % pour les VUL). Aux côtés des modèles 100 % électrique, seule l’hybride simple affiche des immatriculations en progression (+1,35 % avec 14 538 VP + VUL). Au total, la part de marché des véhicules électrifiés atteint 21,08 % en mai (+1,27 point sur un an).
Un début d’année emberlificoté
Résultat, depuis le mois de janvier les motorisations électrifiées tirent leur épingle du jeu. L’hybride simple bondit de 35,92 % sur la période (88 711 VP + VUL) et les modèles 100 % électriques progressent de +32,19 % à 47 774 unités. Toutes les autres motorisations régressent : -44,4 % pour l’hybride rechargeable (16 641 immatriculations VP + VUL), -43,4 % pour l’essence (40 538 unités) et -17,92 % pour le Diesel (97 191 mises à la route).
La part des véhicules 100 % électriques (16,32 %) augmente de 5,2 points par rapport à la même période 2024. Au total, la part de marché des véhicules électrifiés (BEV + PHEV) atteint 22 % en mai (+ 1,62 point sur un an).
Sur les 5 premiers mois de l’année, les VP (-10,24 % / 180 769 unités) reculent davantage que les VUL (-9,20 % / 111 878 unités), « traduisant un ralentissement plus marqué sur les véhicules de fonction ou de direction davantage sensibles à l’attentisme économique et aux restrictions budgétaires » analyse de l’Arval Observatory Mobility. Dans le marasme général, Renault devance Peugeot aux deux premières places du marché.
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