Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Dieselgate : le laxisme européen face à Volkswagen

Dans Faits divers & Insolite / Justice

André Lecondé

C’est un fait dont l’énormité gêne même si, techniquement et politiquement, les spécialistes et autres protagonistes puiseront des arguments pour vous amadouer. Mais, froidement, la situation est la suivante : Volkswagen a reconnu avoir vicié les tests antipollution de ses voitures au moyen d’un boitier électronique dont le but était de tricher et de tromper. 11 millions de voitures sont mises en cause dont 8,5 millions en Europe. Pourtant, c’est aux États-Unis que la marque déboursera 23 milliards en réparations diverses. De ce côté-ci de l’Atlantique, la comparaison des situations donne un désagréable sentiment d’impunité.

Dieselgate : le laxisme européen face à Volkswagen

L’Europe est-elle réellement cet ensemble commun vertueux qui doit s’imposer à tous les systèmes du monde ? Cette démocratie que tout le monde nous envierait, mais au sein de laquelle, le citoyen qui est aussi consommateur aurait moins de droits qu’ailleurs. Car on ne comprend pas la situation de Volkswagen en Europe alors que, partout dans le monde, le constructeur annonce les milliards à débourser pour faire amende honorable de ses errements reconnus.

Un paradoxe d’autant plus insupportable que c’est cette même Europe qui se veut l’exemple en matière d’écologie et de développement durable. Or cette affaire s’appelle le « dieselgate » et concerne directement les émissions polluantes. Pourtant, l’ire européenne se fait attendre et les propriétaires et distributeurs de Volkswagen européens sont bien moins considérés que leurs homologues américains.

La Commission européenne peine à imposer des sanctions et surtout des dédommagements pour ses consommateurs, tandis qu'aux États-Unis, où on ne s'est pas embarrassé pour désigner Volkswagen comme responsable, le géant automobile allemand devra débourser plus de 23 milliards de dollars pour solder les poursuites.

Car l’Europe ne peut s'en prendre directement aux constructeurs automobiles. De fait, elle a décidé en décembre de mettre la pression sur les autorités nationales, les contraignant ainsi à de premières mesures de sanctions. Reste que pas mal de pays font encore la sourde oreille. La Commission avait reproché au Luxembourg, mais aussi à l'Allemagne, au Royaume-Uni et à l'Espagne de ne pas avoir appliqué de sanctions au constructeur allemand pour avoir utilisé ces dispositifs illégaux.

Ce sont pourtant quatre pays dont les autorités nationales ont accordé des certificats d'homologation à des véhicules fraudeurs. Mais ce n’est pas tout. La République tchèque, la Lituanie et la Grèce ont été mises en cause pour ne pas avoir introduit de systèmes de pénalités pour ces irrégularités dans leurs législations nationales.

Enfin, lorsque la réaction vient enfin, elle reste modeste. Ainsi, le Luxembourg. Les autorités du duché ont annoncé avoir porté plainte contre X, se disant victime d'« agissements criminels et délictuels » qui l'ont amené à établir des certificats d'homologation qu'il n'aurait pas émis si les tests n'avaient pas été faussés. Mais les mêmes laissent le soin aux enquêteurs de désigner le coupable. Volkswagen n'est pas nommément désigné par la plainte. Elle ne vise personne en particulier, car « nous ne savons pas encore qui a fait quoi », a précisé le ministre luxembourgeois du Développement durable, François Bausch. Un écran de fumée de plus ?

SPONSORISE

Actualité

Toute l'actualité

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/