Dieselgate: la Fiat 500X dans le collimateur
Fin novembre dernier, la DUH, association allemande de protection de l'environnement, pointait du doigt la Renault Espace 1.6 dCi pour des émission d'oxydes d'azote (NOx) dépassant jusqu'à 25 fois le niveau autorisé. Ce mardi, elle annonce des résultats comparables pour la Fiat 500 X 2.0 diesel.
La Deutsche Umwelthilfe (DUH), association allemande de protection de l'environnement, semble décidée à devenir le cauchemar des constructeurs. En quelques mois, l'organisme a en effet pointé du doigt les émissions polluantes excessives de modèles signés Mercedes, Opel et Renault, ceci au travers de tests effectués en partenariat avec par l'Université des sciences appliquées de Berne (Suisse).
Cette fois, ce sont les émissions de dioxydes d'azote (NOx) de la Fiat 500X à motorisation 2.0 diesel qui sont pointées du doigt. Lors d'une conférence donnée ce mardi, Juergen Resch, directeur de l'organisation, a déclaré que les émissions de NOx de l'italienne, laquelle répond aux normes Euro 6, dépassaient de 11 à 22 fois les niveaux autorisés par la législation européenne durant les tests réalisés moteur chaud, résultats qui auraient été mesurés à 8 reprises.
Une constatation du même type avait été faite en novembre 2015 sur l'Espace 1.6 dCi (dépassement allant jusqu'à 25 fois les seuils autorisés, lors de tests effectués à 5 reprises).
Dès le mois de septembre 2015, juste après qu'ait éclaté aux Etats-Unis le scandale Volkswagen (mise en évidence de la présence de logiciels permettant de truquer les contrôles antipollution), la DUH avait affirmé avoir « des indices détaillés sur des manipulations des émissions » chez plusieurs constructeurs autres que VW et Audi. Ce mardi, Axel Friedrich, ingénieur allemand cofondateur de l’ONG américaine ICCT qui a révélé le scandale Volkswagen, a enfoncé le clou en déclarant que "les dépassements extrêmes d'émissions de NOx qui ont déjà été détectés sur des Opel Zafira, Renault Espace, Mercedes Classe C et maintenant un SUV Fiat ne sont pas plausibles et semblent indiquer la présence de systèmes truqueurs."
Fiat se refuse pour le moment à commenter les assertions de la DUH. L'agence Reuters rappelle que le 2 février, Fiat Chrysler Automobiles avait assuré que ses véhicules n'étaient pas équipés de logiciels truqueurs et que si les émissions polluantes pouvaient varier en fonction des conditions de circulation, les systèmes de contrôle des voitures fonctionnaient de la même façon lors de tests en laboratoire ou sur la route.
Renault, de son côté, avait admis en janvier - après la publication des résultats de la DUH, donc - que ses systèmes de dépollution, tout en se conformant à la législation européenne en vigueur, devaient être améliorés. Il avait annoncé dans la foulée un investissement de 50 millions d'euros pour optimiser lesdits systèmes.
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