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Dallas 1963 : JFK assassiné à bord de la Lincoln Continental présidentielle

62 ans après les faits, l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy hante encore toutes les mémoires aux Etats-Unis. Le 22 novembre 1963, à Dallas, alors qu'il vient d'entamer la campagne pour sa réélection à la Maison Blanche, le président américain est tué par balle à l'arrière de sa Lincoln Continental cabriolet. 

Dallas 1963 : JFK assassiné à bord de la Lincoln Continental présidentielle
Voici les derniers instants de vie de John Fitzgerald Kennedy, assis à l'arrière droite de la Lincoln Continental présidentielle, juste avant qu'il ne soit visé par plusieurs tirs mortels - Crédit DR

Issu des rangs du parti démocrate, John Fitzgerald Kennedy, 46 ans, avait été élu à la Maison Blanche trois ans plus tôt. Sur le plan de la politique étrangère, le plus jeune président de l’histoire des Etats-Unis s’illustrait par son attitude modérée à l’égard du bloc soviétique et une relative volonté d’apaisement en ces temps de Guerre froide. En parallèle, sur le plan national, l’histoire retient qu’il avait fait de la lutte pour l’égalité des droits civiques entre citoyens noirs et blancs l’une des priorités de son mandat.

En novembre 1963, alors que JFK vient de se déclarer candidat à sa propre succession, il met un point d’honneur à entamer sa campagne auTexas, territoire du sud où il a obtenu une victoire à l'arrachée en 1960. Cette main tendue représente un défi de taille, d'autant plus que les élus républicains locaux n’ont de cesse de critiquer son action au sommet de l'Etat, et notamment les largesses de sa politique sociale. Dallas, la "capitale du pétrole", s'est inscrite dans cette mouvance contestataire, au point d'être perçue par le FBI comme le nouveau bastion de l’ultra droite américaine.

C’est donc pour marquer les esprits et réduire l'emprise de ses adversaires un an avant la fin de son mandat que Kennedy choisit de débuter ici sa seconde campagne électorale. Le locataire du bureau ovale est résolu à convaincre ses opposants, à mobiliser sans attendre les indécis et les abstentionnistes à coup de formules chocs, de promesses fédératrices, de poignées de main les yeux dans les yeux et de sourires forcés made in Hollywood

Lincoln Continental, bijou d'élégance et d'innovation

La quatrième génération de la Lincoln Continental, à l'image de ce modèle mis au service du président Kennedy, est considérée à l'époque comme un symbole de raffinement, de confort et de puissance - Crédit DR
La quatrième génération de la Lincoln Continental, à l'image de ce modèle mis au service du président Kennedy, est considérée à l'époque comme un symbole de raffinement, de confort et de puissance - Crédit DR

Le 21 novembre 1963, le président et son épouse Jackie, figure publique quant à elle largement adulée aux USA, débute sa tournée par des meetings à Houston et à San Antonio. Pour l’occasion, l’une de ses voitures de fonction emblématiques est de sortie. C’est un modèle de 1961 paré d’une sublime teinte bleu nuit, une Lincoln Continental en variante cabriolet, une limousine à six places de 6,40 mètres d’envergure et de 4,4 tonnes sur la balance.

La Continental, à elle seule, est un objet médiatique digne de déplacer les foules. A l'époque, elle est considérée à juste titre comme le nec plus ultra de l’industrie automobile américaine. Elle fait la fierté de la marque Lincoln, la division haut de gamme du constructeur Ford implanté dans le Michigan. 

C’est une Lincoln Continental de quatrième génération (la première date de 1939), un produit de luxe que les stars du showbiz telles que Sinatra contribuent à populariser depuis quelque temps à la télévision, qui parade cet automne-là sur les routes texanes. La Continental est célèbre notamment pour ses portières arrière à ouverture antagoniste (« suicide doors »). Elle symbolise à la fois le raffinement, le confort, la technicité de bord et les prouesses mécaniques, avec sous la pédale un moteur V8 développant une puissance de 300 chevaux et pour une vitesse de pointe de 190 km/h.

Dans la matinée du 22 novembre, après avoir passé une courte nuit à l'hôtel "Texas" de Fort Worth, le couple présidentiel est en partance pour Dallas. Mais avant cela, vers 9 heures, JFK improvise un bain de foule parmi les milliers de supporters qui l’acclament sous la pluie. Puis il rejoint la Chambre de commerce pour un discours ponctué d'une formule conviant implicitement l'auditoire à rallier son camp : « There are no faint hearts in Fort Worth ! », comprenez, « il n’y a pas de cœurs faibles à Fort Worth ! »

La "X-100"  cabrio rend JFK vulnérable

JFK et son épouse Jackie arrivent sur le tarmac de Dallas Love Field, le 22 novembre vers 11h50, avant de regagner la limousine présidentielle décapotable qui les accompagne lors de ce lancement de campagne - Crédit DR
JFK et son épouse Jackie arrivent sur le tarmac de Dallas Love Field, le 22 novembre vers 11h50, avant de regagner la limousine présidentielle décapotable qui les accompagne lors de ce lancement de campagne - Crédit DR

Direction ensuite l’aérodrome de la ville, au pas de course car il faut tenir l’agenda. Le président est attendu au Trade Mart de Dallas afin de clore ses deux jours de déambulation texane par un banquet. L’avion présidentiel Air Force One décolle à 11h25 de Fort Worth pour un vol d’une dizaine de minutes seulement. Pendant ce temps, la Lincoln Continental baptisée « X-100 » et la dizaine de véhicules officiels qui l’accompagnent ont rejoint l’aéroport de Dallas Love Field, situé à 35 minutes à l’Est par la route.

Sur le tarmac, alors que John Fizgerald et Jackie Kennedy apparaissent en haut de la passerelle, les agents du Secret Service sont particulièrement sur les dents... Ils savent que les opposants sont nombreux à Dallas. Des manifestations hostiles viennent d’ailleurs d’être interdites, et des tracts circulent, accusant JFK de trahison...

Ils savent surtout que la Continental en carrosserie décapotable est dépourvue de bulle de protection blindée. Ce qui rend fatalement vulnérable la vie du président… Pourtant, c’est JFK en personne qui a insisté pour que ce modèle le conduise au plus près des Dallasiens.

Il est midi passé ce 22 novembre, lorsque l’impressionnant cortège débarque dans le centre-ville de Dallas. Une marée humaine a fait le déplacement sous le soleil pour se masser de part et d’autre de la chaussée. JFK, assis à la place arrière droite de la Lincoln Continental, semble acclamé par la plupart des badauds. Jackie, vêtue d’un tailleur rose Chanel, est installée à sa gauche. Devant eux, ont pris place le gouverneur du Texas John Connally et son épouse Nellie. Enfin, aux premières places avant, sous l’arceau qui caractérise cette grande berline convertible, sont assis l’agent Roy Kellerman et son collègue pilote Bill Greer.

Le président s'effondre sous les balles...

Dans un geste désespéré, Jackie Kennedy se précipite sur le dessus du coffre pour tenter de ramasser des restes du cerveau de son mari. Celui-ci vient de s'effondrer sur elle, atteint de deux balles, dont l'une en pleine tête - Crédit DR
Dans un geste désespéré, Jackie Kennedy se précipite sur le dessus du coffre pour tenter de ramasser des restes du cerveau de son mari. Celui-ci vient de s'effondrer sur elle, atteint de deux balles, dont l'une en pleine tête - Crédit DR

La suite de l’histoire, glaçante, tout le monde l’a en mémoire... A 12h30, l’escorte présidentielle évolue aux abords de Dealey Plaza, la place centrale de Dallas, roulant au pas à une vitesse de 15 à 20 km/h. Conformément au trajet redéfini à la hâte 72 heures plus tôt, elle s’engage dans Houston Street puis à gauche dans Elm Street… Soudain, après avoir laissé sur la droite un building abritant le Texas School Book Depository, un dépôt de livres scolaires, la limousine du président est ciblée par trois tirs secs… Une balle blesse le gouverneur et deux autres atteignent directement JFK : la première à la gorge, la seconde en pleine tête, faisant exploser littéralement son cerveau…

Aussitôt, les Bodyguards de la voiture suiveuse, une Cadillac coupé DeVille noire de 1955, se précipitent. Jackie Kennedy, éclaboussée de sang, voit son mari s'effondrer sur elle. Dans un geste désespéré, elle se précipite sur le dessus du coffre pour tenter de ramasser des restes du cerveau de son époux tandis que son garde du corps personnel, Clint Hill, vient de prendre position sur le marchepied arrière pour la protéger d’autres tirs éventuels.

Le cortège, toutes sirènes hurlantes, emmené par des motos et une Ford Galaxie blanche de la police, file à présent à toute allure vers le Parkland Memorial Hospital, situé à 6 km de là. Cet attentat en plein Dallas vient de saisir d’effroi l’Amérique et le monde entier. Un drame d’autant plus violent et retentissant que John F. Kennedy, 35e président des Etats-Unis, va succomber à ses blessures trente minutes plus tard, peu après 13 heures. 

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