2006, Piaggio secoue l’industrie du monde des scooters en lançant la production du premier véhicule doté de deux roues à l’avant. Cela démarre par deux cylindrées 125 et 250 cm3, mais malheureusement, le succès n’est pas vraiment au rendez-vous, handicapées par des performances peu convaincantes (essentiellement le 125). Mais en 2009, la réplique est d’une tout autre ampleur avec le lancement d’une version LT (Large Trend) accessible aux détenteurs d’un simple permis B. Depuis, Piaggio phagocyte le segment car au total (si l’on prend en compte les productions de 2006), ce sont près de 170 000 unités qui se sont écoulées, dont 103 000 rien que pour le marché français (soit environ 70 % de part de marché), loin devant devant l’Allemagne. Des statistiques affolantes qui ne laissent que les miettes à la concurrence et cela ne devrait pas s’estomper avec l’arrivée des nouveaux MP3 350 et 500. Si le 500 est toujours disponible en deux versions Business (calandre gris argent, Tom Tom de série) et Sport (reconnaissable grâce à ses deux amortisseurs à gaz peints en rouge), le 350 n’est commercialisé qu’en une seule et unique version : la teinte immaculée, grille d’agrégation noire, disque type Wave et, quelques touches de rouge (jantes, logo, amortisseurs conventionnels) le rapproche de la déclinaison Sport mais c’est tout. L’instrumentation digitale est identique à la précédente génération où l’on retrouve la plupart des informations utiles au quotidien (totalisateur kilométrique, voltage de la batterie, horloge, température extérieure, kilomètre restant jusqu’à la réserve). En parallèle, les deux cadrans affichant la vitesse et le régime moteur sont identiques. Si l’on se penche sur l’équipement, là-aussi, il n’y a aucune évolution, le coffre sous la selle moquetté et éclairé peut recevoir deux casques jet, tandis que la boîte à gants située au-dessus du tableau renferme toujours une prise USB, ainsi qu’une superficie suffisante pour loger une paire de gants. Toujours au chapitre des équipements, le système de frein à main ne change pas, dommage car son principal concurrent Peugeot Metropolis est déjà équipé d’un frein parking électrique et du système Smart Key. A bord, la position de conduite n’évolue guère par rapport à la génération précédente : la selle, positionnée assez haute, permet une bonne visibilité de la route contrairement aux premières productions où on avait l’impression d’être engoncé. L’assise large ne permet pas aux petits gabarits de toucher les deux pieds à plat au sol mais le carré offert au pilote comme au passager reste confortable. On peste encore et encore contre la pédale de frein actionnant le freinage intégral toujours mal placée, cependant l’efficacité est au rendez-vous. Enfin, au chapitre des nouveautés, le pare-brise fumé propose une forme plus enveloppante notamment au niveau des mains : cela engendre une meilleure protection du buste ainsi qu’au niveau du casque limitant par la même occasion les perturbations aérodynamiques à haute vitesse.