Chrysler PT Cruiser (2000 – 2010), la familiale rétro-joviale, dès 2 000 €
Nul besoin de s’infliger un look de camionnette pour rouler dans une familiale surélevée et différente. En effet, le PT Cruiser combine son inspiration des années 40 à un fort volume utile. Parfait pour échapper en famille à la grisaille du quotidien, et le tout, à un prix très attractif !
C’est une grande inspiration qui caractérise le design du Groupe Chrysler dans les années 90-2000. Le coup d’envoi a été donné en 1991 par l’incroyable Dodge Viper, ce qu’a confirmé, par exemple, la Plymouth Prowler, présentée en tant que concept en 1993 puis commercialisée en 1997. Cette dernière arbore un look rétro, inspiré des hot-rods des années 40 – 50.
Cette même année, l’avant de la Prowler se retrouve presque tel quel sur un autre concept, annonçant une petite familiale de série cette fois, la Pronto, due au designer Bryan Nesbitt. Bob Lutz, à la direction du groupe américain, décide de perfectionner le prototype en vue de le produire en série.
Le résultat, toujours dû à Nesbitt, apparaît en 1999, sous l’appellation Pronto Cruizer, badgé Chrysler et non plus Plymouth, la disparition de cette marque ayant été programmée. Ce coupé néo-rétro rencontre un beau succès, de bon augure pour son application en série qui sort en 2000 : le PT Cruiser. Cette fois, il s’agit d’un véhicule familial surélevé, homologué en tant que « Van » aux USA pour bénéficier d’une réglementation plus favorable du côté des émissions.
Techniquement, le PT Cruiser reçoit un 4-cylindres essence en position transversale avant, en 2,0 l 141 ch et 2,4 l 152 ch, alors que la suspension s’avère conventionnelle : jambes de force à l’avant, essieu rigide (mais bien guidé) à l’arrière. Signe d’une étude soignée, le Chrysler demeure compact (4,29 m de long) mais très volumineux à l’intérieur, accueillant jusqu’à 1 820 l de bagages banquette repliée. Celle-ci, rabattable en deux parties, est également amovible, cependant que dans le coffre, la tablette peut s’implanter en de multiples positions.
En France, le PT Cruiser est d’abord vendu en 2,0 l, à un prix attractif. La version de base Classic, comprenant déjà ABS, antipatinage, 6 airbags, vitres et rétro électriques, ainsi que l’autoradio, se limite à 117 300 F, soit 25 100 € actuels selon l’Insee. A 129 900 F (27 800 € actuels), la variante Touring ajoute la clim, le régulateur de vitesse, ou encore les jantes alliage, alors qu’on accède à la sellerie mixte cuir-tissu, aux jantes chromées et au toit ouvrant en Limited (149 300 F – 31 910 € actuels).
L’engin connaît un succès certain, tant aux USA que chez nous, surtout à partir de 2002 quand il s’équipe en Europe d’un 2,2 l CRD diesel common-rail Mercedes (qui a pris le contrôle de Chrysler en 1998) de 121 ch. Plus fort, en 2003, une version GT, animée par un 2.4 turbo de 223 ch est même proposée.
En 2004, un étrange cabriolet est proposé (qui fera l’objet d’un article dédié), alors que pour 2005, l’américain fabriqué au Mexique passe par la case restylage. Bouclier et calandre (réduite) sont revus, alors que les projecteurs adoptent une forme en cacahuète, rappelant ce qui se fait chez Mercedes. L’équipement s’enrichit : airbag de genoux et siège conducteur électrique en Classic, chargeur CD en Touring et GPS en Limited, notamment. Pour sa part, le CRD grimpe à 150 ch par la grâce d’un turbo à géométrie variable.
En essence, le 2,0 l cède la place au 2,4 l, cette fois en atmo (143 ch). Par la suite, les évolutions seront très succinctes, Mercedes revendant Chrysler à Cerberus en 2007, précédant une faillite en 2008 et une reprise progressive par Fiat en 2009. Dommage, car le PT Cruiser se passera ainsi d’ESP, de clim auto ou de volant réglable en profondeur. Faute de moyens, Chrysler ne le remplace pas, simplifiant la gamme en 2008 (seul le diesel est maintenu) avant de tout arrêter en 2010.
Combien ça coûte ?
Pas cher ! Un PT Cruiser en bon état se dégotte dès 2 000 € en bon état, en CRD 121 ch. Le kilométrage dépassera alors les 250 000 km. On peut aussi s’offrir un 2.0 d’environ 200 000 km, les essences étant plus chers que les diesels. A 3 000 €, des autos de moins de 150 000 km se présentent, tandis qu’il faut compter 5 000 € pour rester sous les 100 000 km. On a même vu des PT Cruiser de 50 000 km à 6 000 €. En phase 2, les prix sont plus élevés d’environ 1 000 €.
Quelle version choisir ?
Pour un bon rapport prix/performances/économie, le 2.2 CRD de 150 ch représente un bon choix, surtout qu’en Crit’air 3, il n’est pas encore trop contraint côté circulation. Autrement, un 2.4 (Crit’air 2) échappera aux restrictions mais au prix d’une consommation plus élevée.
Les versions collector
Ce seront surtout les très rares GT (moteur turbo de 223 ch) non cabriolet, en parfait état d’origine et à faible kilométrage.
Que surveiller ?
Bonne surprise, le PT Cruiser se révèle très fiable mécaniquement. Ses ennuis sont plutôt d’ordre périphérique, touchant à l’allumage sur les moteurs à essence : bobines, fils de bougies, boîtiers à reprogrammer… En diesel, il y a eu des cas de turbos cassés prématurément en début de carrière, pris en garantie, tout comme les durits d’alimentation défectueuses. Dans l’habitacle, de petits dysfonctionnements divers et variés se manifestent (voyants allumés sans raison, contacteur de Neiman faiblard), cependant que le vieillissement global demeure moyen.
Sur les blocs 2.0 et 2.4 essence, la courroie de distribution doit être changée tous les 7 ans ou 8 ans maxi, dans des limites respectives de 168 000 km et 192 000 km. En diesel, c’est une chaîne, donc pas de changement en théorie, mais une surveillance est conseillée. En réalité, le point faible du PT Cruiser concerne la suspension avant, dont les silentblocs sont peu endurants.
Sur la route
Le look du PT Cruiser fait toujours mouche : tellement plus sympa qu’un Renault Scenic I ou un Citroën Xsara Picasso ! Même constat dans l’habitacle, au dessin rétro tellement savoureux. Il y a un côté Disneyland sur roues, et alors ? Bon, ok, la finition fait toc. On profite aussi d’un volume utile impressionnant (malgré une largeur plutôt limitée) et d’un très pratique siège passager avant rabattable. En revanche, l’assise demeure trop haute, mais la position de conduite se révèle convenable.
Le 2.2 CRD se montre bien insonorisé et surtout très volontaire, grâce à ses 300 Nm : les reprises surprennent par leur vigueur. Comme de surcroît, il s’allie à une excellente commande de boîte, l’agrément de conduite est réel. Le châssis ? Très sûr, il concilie efficacement confort et maintien de caisse : une bonne surprise que cet engin américain très adapté aux routes européennes ! Côté consommation, tablez sur 8 l/100 km, ce qui apparaît presque raisonnable pour un monospace – ou assimilé – de cette puissance.
L’alternative youngtimer
Pontiac Trans Sport (1991 – 1996)
Vous aimez les véhicules familiaux US au look décalé ? Alors, le Pontiac Trans Sport, avec sa ligne unique, aussi futuriste qu’est rétro celle du PT Cruiser, va vous plaire. Son volume utile impressionnant aussi ! Présenté aux USA en 1989 et commercialisé en Europe en 1991, le Pontiac doit néanmoins se contenter d’un V8 3,1 l de 120 ch, gourmand et peu performant, donc pas adapté à nos contrées, surtout attelé à une boîte auto à 3 rapports.
En 1993, le Pontiac est restylé et bénéficie de nouveaux blocs. Un nouveau V6 3,8 l de 165 ch et un 4-cylindres 2,3 l de 145 ch, que la clientèle lui préférera car plus frugal et proposé en GPL. Mais, malgré son look, voire à cause de lui, le Trans Sport, par ailleurs médiocrement fabriqué, sera un échec commercial des deux côtés de l’Atlantique. Dès 2 000 €.
Chrysler PT Cruiser CRD (2005), la fiche technique
Moteur : 4 cylindres en ligne, 2 148 cm3, turbo-diesel
Alimentation : injection directe à rampe commune
Suspension : jambes élastiques, ressorts hélicoïdaux, bras inférieur, barre antiroulis (AV) ; essieu rigide, bras tirés, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
Transmission : boîte 5 manuelle, traction
Puissance : 150 ch à 4 200 tr/mn
Couple : 300 Nm à 1 600 tr/mn
Poids : 1 545 kg
Vitesse maxi : 183 km/h (donnée constructeur)
0 à 100 km/h : 10,8 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Chrysler PT Cruiser, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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