Changer de voiture oui, mais pour quelle motorisation ?
Diesel, essence, E85, GPL, VE… on ne s’y retrouve plus. Vous êtes actuellement en pleine réflexion pour changer votre vieille auto seulement voilà, quelle motorisation choisir avec une palette d’offres aussi vaste. En fait, la solution est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît puisqu’il vous suffit de choisir un carburant qui correspond à l’utilisation de votre voiture.
En 2022, le prix du gasoil à la pompe était tel que nombre d’entre vous ont revendu leur véhicule diesel pour se tourner vers une motorisation essence. Seulement voilà, ces augmentations artificielles ne visaient qu’à vous obliger à changer de véhicule et maintenant… vous regrettez, car la différence est de – 20 cts en faveur du diesel. En un mot, vous vous êtes fait avoir !
Quelles que soient vos préférences en matière de motorisation chaque carburant possède des caractéristiques qui lui sont propres en matière de consommations, de coût, d’émissions, etc.
Le diesel garde la cote
Actuellement, c’est incontestablement le diesel qui remporte la palme des ventes en matière d’occasion, pourquoi ? Tout simplement parce que ces véhicules sont plus solides et moins gourmands à modèle identique que leurs homologues essence. Surtout si vous avez opté pour un SUV ou un utilitaire sur lesquels les motorisations essence vont, à puissance égale, consommer beaucoup plus. Les motorisations diesel jouissent également d’une longévité accrue et il n’est pas rare d’en rencontrer qui ont 400 000 voire 600 000 km au compteur.
En outre, répondant aux dernières directives environnementales européennes, les diesels sont équipés de systèmes dépolluants sophistiqués qui, contrairement à l’image que l’on voudrait vous présenter, les rendent parfaitement propres.
Néanmoins, les diesels, souvent un peu plus chers à l’achat avec un coût d’entretien légèrement plus élevé d’environ 10 %, sont rentables si vous faites plus de 20 000 à 30 000 km par an.
Par contre si vous changez de voiture, vous n’aurez aucun mal à revendre votre diesel en occasion.
L’essence un peu moins cher mais pas moins polluant
Si le diesel rejette plus de particules fines et moins de dioxyde de carbone, c’est exactement le contraire pour les motorisations essence. Donc, d’un point de vue purement environnemental, elles n’apportent rien de moins ni rien de plus. Néanmoins, vous risquez plus facilement de devoir payer à l’achat un malus écologique à cause des émissions de CO2.
Les motorisations essences sont parfaites si vous souhaitez acquérir une citadine, mais surtout si vous êtes amateurs de véhicules sportifs. La sonorité et les performances des moteurs essence, du moins pour les grosses cylindrées, sont incomparables.
Si vous faites 5 000 à 10 000 km par an et uniquement de petits trajets pour aller au supermarché et passer prendre vos enfants à l’école, les petites cylindrées essence vous conviendront parfaitement. Par contre, gare au prix à la pompe, et ce même si les motorisations essence présentent un coût d’entretien et un prix à l’achat légèrement inférieur.
Pour réduire le coût à la pompe d’un véhicule essence, le mieux est de l’équiper d’un boîtier lui permettant de rouler au Superéthanol-E85. Un carburant qui répond aux enjeux de transition énergétique, tout en étant jusqu’à 50 % moins cher que d’autres. En outre désormais, face au succès de ces boîtiers qui ont su conquérir le portefeuille des Français, toutes les stations des grandes surfaces distribuent de l’E85.
En outre, certaines régions comme l’île de France, font bénéficier les particuliers propriétaires de leur véhicule, et qui ont leur résidence principale sur la région, d’une aide financière jusqu’au 31 décembre prochain pour faire poser par un installateur agréé, un boîtier de conversion E85 homologué. Une aide forfaitaire en moyenne de 500 € qui prend en charge la fourniture et la pose d’un boîtier de conversion. Une aide non négligeable dont il faut tenir compte.
Hybride or not hybride ?
Les motorisations hybrides sont un astucieux compromis entre un moteur électrique et un moteur thermique essence. Le premier fonctionne en ville lorsque vous roulez en dessous des 50 km/h, et le second prend le relais lorsque votre vitesse augmente sur route. Ce type de motorisation permet de gagner 15 à 20 % sur une consommation essence. L’avantage est que vous n’avez pas à vous soucier de l’autonomie de la motorisation électrique qui se recharge de façon automatique lors des phases de freinage, bien qu’il existe également désormais des véhicules hybrides rechargeables qui doivent quant à eux être branchés sur secteur.
Les hybrides sont une solution intéressante pour tous ceux qui parcourent de multiples distances courtes, en zones urbaines et périurbaines ou qui mêlent petits et grands trajets. Leur prix d’achat conséquent les réserve souvent à des utilisations professionnelles pour s’avérer réellement rentables.
L’électrique… un problème d’autonomie récurrent
La motorisation électrique peine à se développer du fait de prix - et ce malgré les aides de l’État et le bonus écologique qui devraient théoriquement se terminer à la fin de l’année - beaucoup trop onéreux. Mais aussi du fait d’une très faible autonomie réelle sur route et, pour l’instant, d’un manque de bornes de recharge qui, dans certaines régions, sont quasiment inexistantes.
Entre l’autonomie annoncée par les constructeurs et la réalité il y a en effet un gouffre dont il faut tenir compte. L’autonomie d’une batterie dépend en effet de ce que vous branchez dessus. Si vous roulez doucement, sans rien utiliser d’autre que votre moteur, vous pouvez faire du chemin. Mais ajoutez à cela : les essuie-glaces lorsqu’il pleut, l’autoradio, le téléphone portable que vous avez mis en charge, le chauffage s’il fait froid, les codes si vous roulez de nuit, et votre autonomie fond comme neige au soleil. Et gare à la panne car lorsqu’une batterie se vide, là, vous êtes vraiment en panne pas question d’aller chercher un bidon de carburant à la pompe la plus proche. Il ne vous reste plus qu’à appeler une dépanneuse !
Silencieuses et agréables, les motorisations électriques sont parfaites en ville, et si vous faites des trajets réguliers de moins de 100 km. Mais attention au-delà. La motorisation électrique oblige à un rechargement régulier. Donc, soit vous pouvez brancher votre véhicule chez vous, soit vous pouvez le recharger sur votre lieu de travail, mais dans un cas comme dans l’autre vous ne pouvez pas vous permettre de vous rendre n’importe où sans savoir si la borne de recharge « perdue dans la campagne » est opérationnelle ou pas. Ce qui est aisé en zone urbaine peut devenir un vrai casse-tête dans des régions rurales dans lesquelles il existe encore nombre de « zones blanches » qui ne sont pas couvertes par internet. Ajoutez à cela que toutes les bornes ne répondent pas encore au même cahier des charges et diffèrent d’un véhicule à l’autre, et vos vacances risquent de se compliquer.
Soyons clairs, pour l’instant, les motorisations électriques « pêchent » du fait de leur entretien, du manque de bornes ou de l’inadaptation de certaines d’entre elles, des réparations éventuelles des batteries qui demandent en moyenne 4 mois d’attente, et du recyclage de ces dernières qui posent encore de nombreuses interrogations. Certes ces phénomènes s’atténuent mais dans l’immédiat mieux vaut réserver la voiture électrique à une utilisation quasiment urbaine.
Le GPL ?
Le GPL est une alternative intéressante aux moteurs diesel et essence. Le Gaz de Pétrole Liquéfié est une variante du moteur thermique qui se transforme alors en « bicarburation ». Deux réservoirs alimentent le bloc, l’un en essence, l’autre au gaz. Moins onéreux à la pompe que l’essence c’est souvent une bonne alternative. Commercialisé de série chez certains constructeurs, le GPL peut également être adapté sur presque tous les véhicules essence. Seul bémol, il est encore interdit dans les parkings souterrains et la présence du réservoir diminue le volume du coffre !
Et l’hydrogène ?
L’idée est séduisante, même si les motorisations hydrogènes sont encore très minoritaires c’est incontestablement l’avenir. L’hydrogène n’a pas besoin de recharge, un plein d’hydrogène est aussi rapide qu’un plein d’essence et, contrairement à la motorisation électrique, elle n’a pas besoin d’être rechargée. Par contre, il est compliqué de trouver une station qui en distribue.
En conclusion, il n’y a pas actuellement de solution miracle au choix d’une motorisation. Celle-ci dépend de l’utilisation que vous aurez de votre véhicule : diesel pour les gros rouleurs, essence pour les grands sportifs ou les petites cylindrées urbaines, E85 pour ces mêmes petites cylindrées qui divise l’addition à la pompe par deux, électrique pour les 100 % urbains… Le tout étant d’allier économie avec autonomie, sans oublier pour autant que la voiture c’est avant tout une question de plaisir personnel !
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