Carnet de voyage - Jour 5 : Direction l’Algarve
Cela aurait vraiment été dommage de passer à Lisbonne sans faire une balade en direction de l'Algarve en plein sud du Portugal. C'est notre programme de la journée qui, comme la veille, s'annonce sous les meilleurs auspices.
Encore une fois, c'est ce satané réveil qui sonne. Je ne sais pas si c'est une impression mais les nuits ont l'air d'être de plus en plus courtes et ce n'est pas cette nouvelle journée ensoleillée et chaude qui va nous permettre de nous reposer.
Après notre tant attendu petit déjeuner il est temps d'enfourcher nos fidèles montures pour faire route au sud. Après avoir mangé (sans grande appétit) un peu de 2x2 voies pour s'extirper le plus rapidement possible de Lisbonne, on sort de cette dernière au niveau du Grandola. Les routes qui se déroulent tel un tapis rouge devant nous sont tout bonnement vivantes. Il y en a pour tous les goûts. Du cassant, du lent, du gravillonneux, du rapide mais surtout du beau. Même si, sur certains passages, il est plus que préférable d'avoir les yeux posés sur l'asphalte brûlant pour éviter quelques pièges, il faut aussi prendre le temps de profiter des paysages magnifiques que le Portugal nous offre.
Alors que l'on se rapproche gentiment d'Odeceixe par la N120 pour la pose déjeuner, on profite une nouvelle fois d'un endroit paradisiaque pour faire une pause photos.
Le moment est maintenant venu de reprendre nos belles pour continuer cette journée. Le soleil tape de plus en plus sur nos casques. Ca change des températures rencontrées au début du trip ou on se prenait une mini tempête de neige lors du passage des Pyrénées. Il y a juste un delta d'environ 30°…
Après avoir parcouru une fois de plus des paysages magnifiques et toujours verdoyants, on arrive paisiblement à la pointe de Sagres et au Cap St Vincent. Au moment où l'on gare les motos il n'y a qu'une chose qui me vient à l'esprit : revêtir ma tenue d'homme grenouille et partir retrouver le monde du silence. Loin de moi l'idée de dire que mes camarades de routes me saoûlent, mais juste retrouver cette magnifique sensation de s'enfoncer dans la grande bleue…
La pause photos et le bain de soleil achevés, il est temps d'attaquer la remontée en direction de la capitale. Mais comme on se plaît à rouler dans ce paysage idyllique, on va continuer à arpenter le réseau secondaire.
Remontant sur Lisbonne cette fois-ci par les terres, il est temps de faire une petite pause café. Désireux de varier les plaisirs, qui s'accumulent de jour en jour, Victor décide de transformer cette habituelle pause café en pause oranges. C'est en voyant des vendeuses d'oranges sur le bord de la route qui nous amène à Monchique que lui vient cette lumineuse idée.
A 50 cts d'€uro les trois oranges, il aurait été dommage de s'en priver. Puis comme on est plutôt beaux gosses dans nos vêtements de cuir, on aura le droit à 3 oranges gratuites et un lavage de main chez la vendeuse. Super souvenir… une nouvelle bonne adresse à retenir. Mais comme je ne l'ai pas en tête, je vous mets une petite photo de cet instant inoubliable.
/!\ Attention/!\, le parasol, ne fait pas partie du catalogue des options BMW !!
Pause «prise de vitamines» terminée, il commence à se faire tard et Lisboa est encore loin. On reprend le guidon bien désaltérés et le ventre colmaté.
Empruntant (avec entrain) une route bandante pour le commun des motards qui aime manger du virolo, c'est lors du passage sur un joli défaut de la route de j'entends un joli «crack» venant de derrière…
Détectant tout de suite ce que cela pouvait être, je passe ma main au niveau du passage de roue et puis plus rien. Pas de plaque d'immatriculation à tâter. Alors que Stéphane et Victor s'arrêtent un peu plus loin pour souffler, je descends de la moto pour voir l'étendue des dégâts. Comme vous pouvez le constater, c'est original !!
Bien aimablement, mes deux acolytes sont allés chercher les bouts manquants un peu plus haut sur la route. Mais avant ça, Victor me dit : «vas dans le village et attends nous !!». Bien éduqué comme je suis, je file de ce pas dans le village tout proche et à peine garé, il y a la moitié des habitants qui sort pour voir ce qui se passe. Tout d'un coup, la SV bleue sans plaque devient l'attraction de la bourgade… cool !!. Puis comme si cela ne suffisait pas, une paire de petits hommes verts, les policiers de là-bas, pointe aussi le bout de leur nez. Bon, on va attendre sagement les deux autres avant de faire quoi que ce soit.
Une fois de retour et voyant l'attroupement, on décide de profiter de l'instant pour prendre un petit café mais aussi pour confectionner une nouvelle plaque d'immatriculation dernier cri qui ferait, à n'en pas douter, fureur sur le marché du tuning Français !! Pour assembler le tout, fixation de la plaque sur la moto avec deux sertflex. La grande classe.
Au moment de repartir et devant la présence de la police Portugaise, Stéphane me dit : «t'as tes papiers au moins si tu te fais contrôler !?»… gloups. «bah non, je les ai oublié à l'appartement.» et là, c'est le léger coup de stress. Sachant que je roule avec un silencieux (qui ne l'est pas) non homologué et que mes gommards sont au témoin… l'addition va être salée et je me vois déjà finir la journée à 230 bornes de Lisbonne.
On décide malgré tout de faire comme si de rien n'était et de ne surtout pas croiser le regard des hommes en vert. On enfourche une nouvelle fois nos motos et personne nous fait signe de nous arrêter. Bon, voilà une bonne chose de faite.
La route est encore longue. On remonte le plus possible en direction de la capitale par les petites routes mais alors que la nuit pointe à l'horizon, on emprunte la 2x2 voies pour finir cette journée de balade.
Se faisant relativement tard, on file directement manger dans un petit restaurant non loin de la statue du Christ à Almada. Reçus comme des papes, on s'en mettra plein le gosier jusqu'à de bonne heure le matin.
Après une petite journée de repos la veille, on a remis ça aujourd'hui avec un peu moins de 10h assis sur la moto et 632 kms en plus au compteur.
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