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Carlos Ghosn réclame (sans rire) 1 milliard de dollars à Nissan

Dans Faits divers & Insolite / Justice

Michel Holtz

L’ex-patron de l’Alliance attaque son ex-employeur auprès des tribunaux libanais. Motif : les accusations dont il est victime ne seraient que de pures inventions selon lui. Pour rétablir cette injustice, il demande 1 milliard de dollars au constructeur japonais et pourrait bien en exiger autant de Renault.

Carlos Ghosn réclame (sans rire) 1 milliard de dollars à Nissan

Certains matins, on se dit qu’on s’est trompé de jour. Alors on vérifie le calendrier. Mais non, nous ne sommes pas le 1er avril. Peut-être une fake news de plus dans ce cas ? Même pas. Reuters, comme l’AFP sont formels : Carlos Ghosn, l’ex-patron de l’Alliance porte plainte contre Nissan.

Admettons. Il est normal que même l’ennemi financier numéro un puisse avoir recours à la justice si son tout nouveau Nissan Ariya connaît des ratés et que le concessionnaire du coin refuse de prendre la garantie en charge. Mais l’affaire est toute autre. L’homme, recherché par tous les pandores de la planète (à l’exception de la police libanaise), affublé de mandats d’arrêt français et japonais et d’une notice rouge d’Interpol intimant l’ordre à tous les pays adhérents de l’interpeller, attaque Nissan auprès des tribunaux japonais pour lui réclamer des indemnités.

"Nissan a inventé des accusations"

La somme que le franco libanais exige est très loin de celle, désormais plafonnée à 150 000 euros, que les prud'hommes français peuvent proposer en cas de licenciement abusif, puisqu’il demande 1 milliard de dollars. Pas moins. Ses motifs ? Selon ses avocats, le constructeur aurait « inventé des accusations à son égard au Japon, ce qui a entraîné son arrestation et les poursuites à son encontre ». Rappelons que Ghosn est soupçonné d’évasion, d’abus de biens sociaux, d’abus de confiance, de blanchiment en bande organisée et de corruption passive. Une liste non exhaustive. Mais l’homme est magnanime et sait pardonner. Aussi, estime-t-il que la somme réclamée , «  n’est qu’une petite compensation par rapport à ce qu’ils m’ont fait subir ». Ouf, on le pensait hargneux.

Après Nissan, Carlos Ghosn menace Renault.
Après Nissan, Carlos Ghosn menace Renault.

Du côté de chez Nissan au Japon, l’affaire ne semble pas provoquer beaucoup d’émoi. Interrogé, le staff nippon feint tout simplement d’ignorer la plainte qui sera examinée par un tribunal de Beyrouth le 18 septembre prochain. Une plainte qui devrait en cacher une autre puisque l’ex-patron n’exclut pas d’attaquer Renault, l’autre bras de l’Alliance, même s’il souhaite, pour le moment, se concentrer sur la partie japonaise du dossier.

Évidemment, tous les acteurs, comme les observateurs du dossier savent que la procédure engagée contre Nissan a peu de chances d’aboutir, du moins en faveur de Carlos Ghosn. Du coup, on peut se demander quelle est la véritable justification de cette action judiciaire. Une manœuvre de ses avocats pour poursuivre le travail, et grappiller quelques honoraires supplémentaires auprès de l’ancien boss ?

Ils n’ont certes pas dû rechigner à se lancer dans l’aventure. Mais pour la star des affaires déchue, coincé dans un pays, le Liban, dont il ne peut sortir, cette manœuvre est peut-être un moyen d’exister encore, de montrer au monde qu’il s’agite toujours. Et de ne pas se sentir tout à fait en prison, isolé dans sa grande maison de Beyrouth.

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