BYD: "les électriques ne doivent pas être réservées aux riches"
Le succès de la Seagull pourrait pousser la marque chinoise BYD à lancer rapidement une offensive européenne sur le segment des citadines électriques.
Si les constructeurs chinois sont encore des acteurs secondaires sur le marché européen, ils n’en sont pas moins scrutés de près, voire de très près, par une concurrence qui redoute le redoutable rapport prix/prestations de leurs produits. La MG4, pour ne citer qu’elle, s’est ainsi hissée l’an dernier au sixième rang des ventes européennes sur le très disputé segment des compactes, juste derrière la Peugeot 308.
Parmi les géants chinois figure BYD, acronyme de "Build your dreams", qui dispute à Tesla la place de leader mondial de la voiture électrique. Un Byd dont la gamme comprend la Seagull, une citadine électrique longue de 3,78 mètres dotée d’une batterie de 30 kWh lui assurant une autonomie d’environ 300 km et, surtout, affichée à moins de 10 000 € en Chine où elle connaît un excellent démarrage commercial. Même avec un tarif alourdi de diverses taxes, ce modèle constituerait en France une redoutable concurrente à la Dacia Spring, à la Citroën ë-C3 dont la commercialisation vient de débuter, et à d’autres modèles programmés dans les mois à venir.
Si la commercialisation de la bête n’est pas encore certaine en Europe, BYD ne cache pas étudier la question. Un représentant britannique de la marque souligne ainsi auprès de nos confrères du magazine Autocar que l’ambition de BYD est de « rendre la mobilité électrique accessible à tous », ce qui passe par la commercialisation de modèles à bas prix. « Les électriques ne doivent pas être réservées aux riches, on a absolument besoin de modèles abordables dans la gamme. » Et le même de préciser que le but est d’établir BYD comme une marque crédible, avec une infrastructure établie et un réseau de distribution étoffé qui lui permette de « faire partie du paysage. » Cela passe aussi par des délais de livraison rapides, de l’ordre d’une quinzaine de jours après chaque commande. C’est d’ailleurs pour cette raison que la marque a lancé un spectaculaire cargo pouvant transporter quelques 7000 véhicules !
Bref, nous n’en sommes qu’aux prémices d’une vaste offensive. Interrogé par Caradisiac sur l’arrivée possible de la Seagull en France, un représentant de la marque précise simplement que le catalogue pourrait s’enrichir de modèles de segment B dans les mois qui viennent, «mais aucun timing précis à ce stade.» Et le même de préciser que l’ambition est de couvrir tous les segments du marché du point de vue produit, tout en étoffant le réseau : « nous nous développons plutôt rapidement avec une gamme de 6 voitures 100% électrique et 26 points de vente. » Pour une marque partie de zéro, c’est plutôt spectaculaire en effet. Comme en réponse, on apprenait il y a quelques heures via Reuters que Renault accélérait le développement de sa Twingo électrique «low cost», dont la commercialisation interviendrait dès 2026, en partenariat éventuel avec Volkswagen.
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