En matière d’évolution technologique, il est des symboles qui montrent que nous changeons d’époque. Alors quand la BMW Série 5 passe à l’électrique, c’est tout sauf anecdotique.
Les années passent et n’ont guère de prise sur la BMW Série 5. La berline allemande, dont la lignée a démarré en 1972, s’est toujours imposée comme un mètre-étalon de la catégorie des grandes routières.
Que ce soit en matière de style, de technologie embarquée ou de prestations dynamiques, cette voiture reste une référence pour la concurrence, directe ou indirecte.
Et si la Classe E de Mercedes parvient parfois à lui contester ce leadership, force est de constater que l’aura de la BMW ne faiblit pas. En 2022, pour sa dernière année pleine de commercialisation, la munichoise a encore pu conserver le titre de championne des ventes de sa catégorie.
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C’est dans ce contexte que BMW s’apprête à renouveler son fer de lance. Cette huitième génération (nom de code G60, elle succède à la G30), dont la commercialisation en France interviendra au mois d’octobre, disposera de moteurs essence et diesel à hybridation légère 48V, d’hybrides rechargeables (arrivée prévue en 2024), mais aussi et surtout de deux inédites versions 100% électriques. Une façon aussi de démontrer, pour qui en douterait encore, que l’avenir en Europe est bien au zéro émission, même chez les dévoreuses d’autoroute.
Quelques 10 millions de Série 5 ont été écoulées dans le monde depuis 1972, année de présentation de la génération E12 (photo). Et avec 315 000 unités vendues en 2022, l’auto devance encore la Mercedes Classe E (303 000), tandis que l’Audi A6, autre actrice importante du segment, se vendait à 210 000 exemplaires.
Longue de 5,06 m, la nouvelle Série 5 s’allonge de 10 cm par rapport à la génération précédente. Elle est aussi plus large (1,90 m., +32 mm) et plus haute (1,52 m., +36 mm). Son empattement s’allonge de 2 cm, pour tutoyer les 3 mètres (299,5 cm exactement). Encombrante, certes, mais il est à noter que la direction IntegralActive à 4 roues directrices, disponible en série ou en option selon les motorisations, améliore sensiblement la maniabilité avec un train arrière pouvant pivoter sur 2,5°.
La Série 5 électrique, baptisée i5, se déclinera en deux versions dans un premier temps. La eDrive 40, développant 340 ch (couple maxi de 430 Nm), offrira un rayon d’action maximal de 581 km, valeur des plus respectables. La M60 xDrive, modèle montré ici et dont les 601 ch et 820 Nm sont transmis aux quatre roues (un moteur par essieu), fait un peu moins bien avec 516 km. Mais elle accélère de 0 à 100 km/h en 3,8 s, au même niveau qu’une M4.
La capacité nette de la batterie des i5 s’établit à 81,2 kWh. La puissance de charge maximale est de 205 kW en courant continu (22 kW en alternatif), valeur qui permet de récupérer jusqu’à 156km d’autonomie en 10 minutes. BMW annonce aussi un délai de 30 mn pour passer de 10 à 80% de batterie, valeur des plus honorables.
L’habitacle à la présentation soignée se caractérise par des plastiques de qualité, mais aussi et surtout par des sièges recouverts d’un similicuir « vegan » dont la qualité d’aspect et de toucher fait parfaitement illusion. Une démarche qui s’inscrit dans l’air du temps et n’enlève rien au caractère premium de l’ensemble. La Série 5 propose en option un système Park Assist Pro permettant de contrôler le stationnement du véhicule depuis l’extérieur et ce jusqu’à une portée de 200 mètres, par l’intermédiaire d’un smartphone doté de l’appli My BMW.
Le conducteur a face à lui une dalle numérique subdivisée en deux parties. La première, d’une diagonale de 12,3 pouces, regroupe les informations relatives à la conduite, tandis que la seconde (14,9 pouces) contrôle les fonctions de confort et d’infotainement. On navigue aisément au sein des menus et sous-menus de ce système BMW OS 8.5, ce qui n’est pas forcément le cas chez nombre de constructeurs qui, à trop vouloir proposer de fonctionnalités, perdent de vue la simplicité d’usage à laquelle aspirent 99,9% des utilisateurs (statistique « au doigt mouillé », certes, mais assurément vraie !). Les occupants de la voiture peuvent jouer à des jeux vidéo quand le véhicule est à l’arrêt, ou bien encore accéder au contenu de YouTube. Idéal pour voir et revoir les reportages de la chaîne Caradisiac, donc !
L'habitabilité arrière se montre correcte sans plus, s'agissant d'une voiture de 5,06 m de long. Proposé en option, le toit panoramique fixe participe de l'agrément à bord.
Le volume de coffre s’établit à 490 litres sur les versions électriques et 520 litres sur les thermiques, valeurs qui n'ont rien d'extraordinaires. Même si la banquette arrière peut se rabattre selon un découpage 40-20-40, les familles gagneront à patienter jusqu’à l’arrivée de la version Touring, prévue pour 2024.
Le fameux « pli Hoffmeister », signature de toutes les BMW, indique désormais à quel modèle de la famille on a affaire.
Le diamètre des roues de la BMW i5 oscille entre 19 et 21 pouces.Les acheteurs de BMW i5 profiteront d'un an de recharge gratuite dans le réseau Ionity.
Motorisation et prix de la nouvelle gamme Série 5 disponibles lors du lancement :
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