Autolib : la fin est annoncée

Le 21 juin marquera le début de l'été et la fin d'Autolib ! Dans le Parisien, Catherine Baratti-Elbaz, présidente du syndicat SAVM (Autolib Vélib Métropole) a annoncé qu'elle va proposer de mettre fin au contrat passé avec Bolloré lors du prochain conseil syndical, jeudi. Une issue attendue depuis plusieurs jours, d'autant que la Mairie de Paris a déjà commencé à rencontrer des acteurs du monde de l'automobile pour chercher une solution alternative.

Comme l'explique Catherine Baratti-Elbaz, cette fin anticipée, alors que le contrat actuel court jusqu'en 2023, découle d'une demande de Bolloré faite dans un courrier. L'entreprise laisse le choix : soit les collectivités règlent une somme astronomique (plus de 230 millions d'euros) pour éponger la dette du service ou alors elles mettent fin au contrat. C'est sans surprise cette deuxième option qui a été retenue, d'autant que le service Autolib ne cesse de baisser en qualité et de perdre des clients.

Mais la rupture du contrat ne sera évidemment pas gratuite, même si la présidente ne sait pas encore combien cela va coûter aux contribuables. Selon elle, ce devrait être "plusieurs dizaines de millions d’euros, mais ce sera assurément une somme bien plus réduite que les 233 millions d'euros demandés par le groupe Bolloré". Il va aussi falloir trouver des accords pour la clôture du service, avec le remboursement des abonnements en cours et surtout régler la question des stations en place dans les rues d'Ile-de-France.

Pour la suite, la Mairie ne veut pas passer par une délégation de service public. Elle compte aussi retenir plusieurs solutions pour laisser le choix aux usagers et surtout faire marcher la concurrence pour contenir les prix. C'est aussi un moyen de se préserver d'un nouveau raté ! Côté automobile, l'idée du free-floating, avec des véhicules en libre-service que l'on prend et laisse où l'on veut est privilégiée. PSA a déjà montré son intérêt.