Si en France, les ventes d'électriques qui ont dépassé les 15 000 unités l'an dernier ne décollent pas, c'est encore pire de l'autre côté du Rhin où seulement 8800 unités ont été écoulées. Et cela ne devrait pas aller en s'améliorant puisque selon plusieurs sources, le gouvernement devrait revenir sur son plan de développement des autos électriques sous la pression des régions réfractaires à l'idée de perdre des rentrées fiscales.
Fin janvier, le gouvernement a annoncé le gel des tarifs des autoroutes, dans l'attente de la remise des conclusions d'un groupe de travail parlementaire mis en place parallélement sur le sujet. C'est pour le 10 mars que ces conclusions sont attendues, a annoncé ce mercredi le ministre de l'Economie. Et « le gouvernement annoncera très rapidement après le 10 mars des mesures concrètes », a précisé Emmanuel Macron, livrant aux passages quelques indices sur les futures décisions du gouvernement. Faut-il alors s'attendre à une reprise générale des hausses sur les péages ? Eléments de réponses...
Caradisiac a interviewé Christophe Najdovski, Maire-adjoint de Paris chargé des transports. L'élu figure en première ligne de la lutte anti-automobile engagée par la municipalité, qui s'est intensifiée récemment avec l'adoption d'un plan antipollution que beaucoup jugent trop sévère. Nous avons abordé ensemble les questions qui fâchent.
Après avoir été adoptée par l'Assemblée nationale en fin d'année dernière, la loi sur la transition énergétique est actuellement à l'étude au Sénat pour validation définitive. Les sénateurs y ont déjà apporté quelques modifications dont une qui pourrait grandement changer la donne : la mesure des particules issues de « l'abrasion », c'est à dire les particules de pneus ou de plaquettes de freins.
Le gouvernement ne semble pas se faire que des amis en ce moment parmi les professionnels, représentants et autres usagers de la route. Sa nouvelle pastille verte, qui veut éradiquer les voitures stigmatisées comme « sales », a ainsi du mal à passer. De même, les initiatives d'un ministre de l'Economie à vouloir aménager les règles de l'obtention du permis de conduire est une pilule que les auto-écoles ne tiennent pas à avaler. Celles-ci regrettent une concertation à deux vitesses tout en craignant pour une sécurité routière qui serait écornée par l'arrivée dans la circulation de nouveaux conducteurs formés différemment. Autant d'arguments réfutés par Emmanuel Macron.
Les dernières mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur afin d'infléchir le taux de mortalité routière sont loin de satisfaire des associations qui en appellent à plus de répression. Ces représentants vont même jusqu'à regretter une absence de volonté politique sur un sujet cependant sensible. Depuis 12 ans, le nombre de morts relevés sur nos routes n'avait cessé de baisser. En 2012, il y en a eu 120 de plus que l'an dernier, portant le décompte macabre à 3.388 tués. Bernard Cazeneuve est donc monté au créneau pour s'attaquer d'abord au taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices et au téléphone portable. Pas mal, mais inaudible pour ces acteurs voués au culte du seul radar.
L'Allemagne impose que tout chauffeur routier traversant son territoire soit payé au tarif allemand
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L'Allemagne qui vient tout juste de se doter d'un salaire minimum vient en appui de cette mesure d'imposer aux transporteurs traversant son territoire l'obligation de respecter pour leurs chauffeurs ce tarif. En clair, un chauffeur routier étranger circulant sur les routes allemandes devra gagner l'équivalent du salaire minimum en vigueur en Allemagne ! Certains pays limitrophes ne voient pas ça d'un très bon œil.
Le Sénat avait fait un premier pas en adoptant un amendement fin novembre pour supprimer la « possibilité d'utiliser, de façon encadrée, des données liées à l'immatriculation des véhicules ». Malheureusement, et ce n'est pas une surprise, le vote suivant, soumis à l'Assemblée nationale, n'est pas passé. Les députés ont donc maintenu cette possibilité.
Travailler dans la filière automobile, ce n'est décidément pas simple dans notre verte contrée. Dernièrement, les sous-traitants se sont faits entendre qu'ils seraient bien inspirés de changer de métiers s'ils voulaient survivre, les constructeurs automobiles délocalisent, et le marché est en berne dans une ambiance générale morose qui ne pousse pas à la consommation. Par voie de conséquence, on ne se bouscule guère dans les concessions automobiles qui tentent de tenir le coup contre vents et marées. Mais voilà un coup de couteau fiscal dans le dos qui pourrait bien les faire succomber.
Si lors des discussions au Senat concernant l'extension du périmètre du bonus malus aux émissions de particules fines et aux NOx, le projet de loi écologiste a été rejeté, la ministre de l’Écologie et des Transport a laissé entendre que le barème 2015 du bonus malus écologique allait être remanié. Normalement, à partir du 1er janvier prochain, plus aucune voiture à moteur exclusivement thermique ne pourra prétendre à un bonus.
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