À Rétromobile, Renault lance son département classique
Le losange profite de l'occasion pour inaugurer The Originals Renault Service, un département qui prend en charge les anciens modèles Renault. Au menu, un site web, permettant de gérer les papiers de son ancienne, un service de pièces détachées et des réparateurs et restaurateurs agrées.
![À Rétromobile, Renault lance son département classique](https://images.caradisiac.com/logos/7/0/9/1/287091/S7-a-retromobile-renault-lance-son-departement-classique-213787.jpg)
Le visiteur de Rétromobile doit se munir d’un logiciel de traduction à l’approche du stand Renault. Car à l’entrée de la grande voûte, qui surplombe les 605 m2 que le constructeur occupe Porte de Versailles, s’affiche une enseigne : « The originals RNLT ».
De quoi s’agit-il ? De la marque Renault qui a escamoté ses voyelles, bien sûr, mais aussi d’un énigmatique « the originals » qui est le nom de baptême de la boutique d'accessoires et surtout d’un nouveau département du losange, qui à l’instar de « Porsche Classic » ou de « Ferrari Classiche » entend bien s’occuper du patrimoine de la maison.
Façon Porsche et Ferrari
Évidemment, Billancourt n’est ni Maranello ni Zuffenhausen et le culte pour son patrimoine et ses anciens modèles n’est pas tout de la même ampleur. Pourtant, Renault, qui surfe sur son héritage avec ses nouvelles R5 et R4, a tout intérêt à soigner son passé, et ceux qui l'aident à le faire prospérer : les propriétaires de youngtimers qui entretiennent soigneusement leurs Fuego, R17, autres 4L et même Twingo de première génération.
Il est un signe qui ne trompe pas et démontre que cette volonté de créer une structure pour jouer du passé est destinée à promouvoir le présent : son origine. Le nouveau département est une création du service marketing de Renault et de son infatigable directeur : Arnaud Belloni.
Le dispositif en est à ses débuts avec la création d’un site web (The Originals Renault Service) qui offre aux collectionneurs, et aux apprentis collectionneurs, plusieurs services comme la demande d’attestation d’une auto pour la passer en carte grise « collection ».
![Une R4 restaurée par le département Renault Originals.](https://images.caradisiac.com/images/3/7/8/7/213787/S1-a-retromobile-renault-lance-son-departement-classique-831985.jpg)
La plateforme permet également d’accéder à une cinquantaine de revues techniques d’anciens modèles et de regarder des tutos d’entretien d’anciennes présentées par le journaliste François Allain et Jean-Louis Pichafroy, le responsable technique de la collection Renault qui compte tout de même 800 autos. Des tutos qui sont plus récréatifs que réellement utiles mais qui permettent de voir quelques très beaux modèles, comme l’Alpine A442 qui l’a emporté au Mans 1978.
Mais au-delà du web, ce département « Renault Classic » implique également le réseau désormais susceptible d’entretenir et de rénover les anciennes Renault. Huit agents de la marque sont déjà sélectionnés et labellisés. Ils devraient être 25 à terme. Pourquoi des agents plutôt que des concessionnaires ? Parce que que les premiers sont plus « ruraux » que les seconds et ont déjà l’habitude de chouchouter des anciennes.
Capter un marché pour qu'il ne s'échappe pas ailleurs
Évidemment, comme on n’est ni chez Porsche ni chez Ferrari, peu de clients viendront faire entièrement restaurer leur R5 TL de 1972 pour 50 000 euros. En revanche, ils pourront procéder à de petites réparations et acheter des pièces fabriquées par Renault pour certaines, ou par des PME indépendantes pour d’autres, devenues « partenaires » Originals.
Ce réseau bis et ce marché de la pièce sont une manière pour Renault de ne pas laisser s’échapper un business qui prend de l’importance et de le voir filer aux mains de circuits parallèles. Le losange a retrouvé le sens du patrimoine, et celui du profit aussi.
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