À contre-courant : les alternatives au SUV Jeep Avenger
Cette semaine dans « à contre-courant » nous vous proposons des alternatives « thermiques » au dernier né de chez Jeep, le petit SUV électrique Jeep Avenger. Un modèle qui dispose d’une motorisation électrique de 156 ch et annonce sur le papier une autonomie de 400 km, bien moins que les modèles équipés de moteurs thermiques que nous vous proposons.
À contre-courant
Les eurodéputés l’ont décidé : plus aucune voiture neuve, essence, hybride ou diesel ne pourra être commercialisée à partir de 2035. Place donc aux voitures électriques dont les ventes augmentent, mais qui ne représentent pour l’instant que 1,5 % du parc roulant en France.
Mais encore trop cher ces voitures électriques ? Pas assez autonomes ? Sans doute, et c’est pourquoi Caradisiac vous propose de ne pas oublier le « thermique » si vous souhaitez acheter une auto, qu’elle soit neuve ou d’occasion. D’ici à 2035, vous avez encore le temps de faire vos emplettes dans les gammes thermiques des constructeurs.
Vous êtes d’ailleurs nombreux à avoir fait ce choix. Ce n’est pas un hasard si le diesel représente (sur l’année 2022) encore plus de 70 % des carburants distribués en France et qu’il représente 50 % des achats de voitures d’occasion et 16 % des voitures neuves. L’essence pour sa part représentant 37 % des achats de voitures neuves et les hybrides qui ont aussi besoin d’un moteur thermique s’affichent quant à elles à 30 %.
Avec sa nouvelle rubrique « À contre-courant », et au-delà du jeu de mots, Caradisiac veut attirer votre attention sur des modèles thermiques plus intéressants que leurs concurrents électriques. Non, le « thermique » n’est pas mort.
« Le courant » - Jeep Avenger 156 ch 4X2 finition Summit à 42 500 € (Bonus - 5 000 €)
C’est fait, Jeep commercialise son SUV citadin Jeep Avenger. Le Jeep Avenger est produit en Pologne à Tychy, comme le sera le futur Fiat 600 qui arrive en fin d’année mais aussi le SUV citadin de la marque Alfa Romeo. Tous ces modèles reprendront la même base technique, mais pourraient être proposés avec différentes motorisations. Pour le Jeep Avenger, c’est uniquement de l’électrique chez nous, alors qu’il existe sur d’autres marchés avec un moteur thermique. Affichant une bonne bouille, des prestations correctes, le Jeep Avenger électrique affiche un style Jeep avec, entre autres, une calandre dotée de sept vraies fausses ouvertures. Pourtant, il reprend la plateforme e-CMP du Peugeot e-2008 et pour une fois, il n’est pas disponible en quatre roues motrices même si le constructeur envisage de le doter d’une telle architecture avec un deuxième moteur électrique sur le train arrière. Pour le moment, on se contentera des deux roues motrices (traction) et d’un dispositif d’antipatinage intelligent réglable en fonction des terrains rencontrés (modes sable, boue et neige), mais aussi d’un contrôle de vitesse en descente et d’une carrosserie munie d’angles d’attaque et de fuite prononcés. De plus afin de passer partout, la garde au sol est relevée et les protections plastiques ceinturent ce modèle.
Dans l’habitacle du Jeep Avenger, le dessin de la planche de bord rectiligne et épuré affiche une belle modernité. Composée essentiellement de plastiques durs, cette planche de bord s’équipe d’une instrumentation numérique face au conducteur, d’un large écran multimédia au graphisme réussi à défaut d’être ultra-réactif, il reste quelques boutons physiques pour la climatisation. On dénombre également de nombreux espaces de rangement dévolus au conducteur et à son passager. En finition « Summit » haut de gamme, l’équipement est complet avec de série : conduite semi-autonome, caméra de recul, chargeur sans fil pour smartphone, commutation auto des feux de route, jantes 18 de pouces, radars de stationnement 360°, etc. Si à l’avant on se sent à l’aise, ce n’est pas le cas aux places arrière. L’espace aux jambes est réduit et voyager à trois sera très difficile même si la place centrale dispose d’une assise moelleuse. Pour les rangements, il faudra se contenter des poches aumônières aux dos des sièges avant, tandis que pour les bagages, c’est plus généreux avec une capacité de coffre de 355 litres (avec un plancher ajustable en hauteur à partir du deuxième niveau de finition). Au quotidien, le Jeep Avenger grâce à de bons trains roulants, un bon diamètre de braquage et des dimensions réduites (4,08 m de long) se montre à son aise en ville où son électromoteur de 156 ch et 260 Nm de couple lui offre des accélérations et des reprises vigoureuses. Sur la route, il est aussi un agréable compagnon de voyage malgré des suspensions un peu souples qui ne limitent pas parfaitement le roulis. Si l'on prend l’autoroute, on atteint facilement les 130 km/h (vitesse maxi de 150 km/h), mais à cette allure l’autonomie s’en ressentira et si le constructeur annonce 400 km en mode mixte selon la norme WLTP, ce sera sans doute plus proche des 300 km. Quant à la recharge, le Jeep accepte du courant continu en 100 kW, il faudra moins de trente minutes dans le meilleur des cas pour passer de 20 à 80 % de charge. Enfin, ce modèle bénéficie du bonus de 5 000 € pour l'achat d'une voiture électrique.
Le « contre-courant » avec une motorisation microhybride : Jeep Renegade 1.5 Turbo e-Hybrid 130 ch BVR7 Finition « S » à 38 800 € (Malus + 310 €)
Chez Jeep, on dispose d’un autre modèle citadin, le Jeep Renegade qui est le modèle le plus vendu de la marque américaine en Europe. Produit en Italie à Melfi, le Jeep Renegade est disponible en France avec une motorisation hybride rechargeable de 190 ou 240 ch et quatre roues motrices (un moteur électrique entraînant les roues arrière) ou avec une motorisation microhybride de 130 ch et deux roues motrices. C’est cette dernière qui nous sert d’alternative au Jeep Avenger électrique. Une motorisation « e-Hybrid » qui permet au Jeep Renegade de ne subir qu’un petit malus (de 125 à 310 € selon la finition) et également de consommer moins. Sous le capot on découvre un moteur 1.5 Turbo récent de 130 ch. Il est associé à un alternodémarreur (aidant le moteur dans les phases de redémarrage et d’accélération), mais aussi à un électromoteur 48 V de 20 ch qui est intégré à une nouvelle boîte de vitesses à double embrayage 7 rapports (e-DCT). Cet électromoteur peut déplacer seul le Renegade sur une courte distance lorsque le moteur thermique est éteint façon Toyota Yaris. Pour cela, une batterie de 0,8 kW/h se charge d’alimenter ce moteur et elle se recharge au freinage et au lever de pied. Grâce au mode « Drive », le Jeep Renegade s’occupe de maximiser l’apport du moteur électrique en ville du démarrage jusqu’à la vitesse de 15 km/h environ. La consommation s’établit alors à 5 litres aux 100 km et l’on peut en enclenchant la touche « e » utiliser le Renegade (si la batterie est suffisamment chargée) en électrique. Sur la route, le bilan consommation est moins intéressant avec une moyenne de 7,5 l aux 100 km. Il faut dire que la voiture est lourde (presque 1 500 kg) et que son bilan aérodynamique n’est pas des plus performants. Volant en main, le 1.5 Turbo affiche des prestations correctes et à bas régime les accélérations sont vives grâce à l’apport du moteur électrique. Tout se fait en totale transparence et avec un niveau sonore limité. Les reprises sont en revanche un peu justes et il convient d’anticiper les dépassements. Le modèle manque aussi d’agilité et le confort laisse parfois à désirer.
À bord, malgré deux restylages, le Jeep Renegade avoue son âge (il est arrivé sur le marché en 2014) et dispose d’une planche de bord un peu torturée avec de nombreux boutons de commande sur la console centrale. L’écran multimédia central (8,4 pouces) est associé à une interface Uconnect assez pratique, mais aux graphismes dépassés et l’on regrette que les informations sur le système hybride ne soient pas très claires. Affichant 4,26 m en longueur, le Jeep Renegade fait partie des grands SUV citadins et au niveau des places arrière on a droit à un espace supérieur à la moyenne de la catégorie. Le coffre, quant à lui, peut accueillir un chargement de 351 litres. La marque Jeep étant spécialiste de modèles tout-terrain, le Jeep Renegade a aussi de belles dispositions pour rouler sur la terre même s’il est limité par ses deux roues motrices. Sur le plan de l’équipement, avec cette finition haut de gamme « S », le Jeep Renegade est particulièrement bien doté avec des jantes alliage de 19 pouces un système audio premium Kenwood (9 HP/560 W), un volant en cuir chauffant, la reconnaissance des panneaux de signalisation, un régulateur de vitesse et limiteur de vitesse intelligent… Bien entendu compte tenu de son âge il ne dispose pas des équipements dernier cri de la dernière génération des SUV.
Le « contre-courant » avec bloc essence : Peugeot 2008 1.2 PureTech 130 ch Finition GT à 33 870 € (Malus + 330 €)
Le deuxième opus du Peugeot 2008 est arrivé en 2019 et va bientôt bénéficier d’un restylage. En attendant ce jour, le Peugeot 2008 mérite le détour en particulier dans cette version à moteur thermique essence de 130 ch associée à l’excellente boîte auto EAT8. De plus, ce modèle affiche un style qui attire l’œil et se montre très véloce lorsque l’on prend la route. À son volant (qui est de taille réduite), on apprécie les réactions vives (mais toujours sécurisantes) de son châssis et l'on n'a pas l'impression de conduire un SUV, mais plutôt une berline. L’amortissement filtre à merveille les inégalités de la route, le freinage fait preuve de mordant, la direction est informative. Le moteur est tonique à bas régime et n’a pas le souffle coupé lorsque l’on accélère bien aidé par une boîte auto est réactive qui contribue aux relances vigoureuses. Seule la consommation grève un peu le tableau avec une moyenne de 7,6 l aux 100 km. On peut sans doute faire mieux avec de l’écoconduite et l’on peut choisir aussi ce moteur associé à une boîte manuelle qui permet une consommation inférieure de plus d’un demi-litre. Un bonheur n’arrivant jamais seul, le tarif avec cette boîte « méca » permet une économie sur le prix d’achat de 2 000 € et une baisse du malus, alors que celui-ci s’établit à 330 € avec la boîte EAT8 et la finition GT.
La finition « GT » haut de gamme de ce Peugeot 2008 produit en Espagne (à Vigo), est très bien dotée avec de série le i-Cockpit (petit volant et instrumentation numérique haut perchée) équipé du combiné tête haute 3D. On a droit également au Pack Safety plus avec freinage d’urgence auto, une caméra de recul et une aide graphique et sonore au stationnement avant, la navigation 3D connectée avec écran tactile capacitif de 7 pouces, des jantes alliage de 17 pouces, les projecteurs Full LED avec la signature 3 griffes, le toit Black Diamond, le démarrage mains libres, le pédalier sport en aluminium, etc. À bord du Peugeot 2008, on est très bien installé que ce soit à l’avant ou à l’arrière même si sur la banquette, la ceinture de caisse haute fait que l’on ressent une impression d’engoncement. Pour ce qui concerne le volume de coffre, il est digne d’un petit break avec une capacité de 405 litres.
Le « contre-courant » avec une motorisation hybride : Renault Captur E-Tech Ful-Hybrid 145 ch Finition Iconic à 34 400 €
Si on peut choisir le Renault Captur avec une motorisation essence, bicarburation (essence/GPL), microhybride de 140 ou 160 ch ou bien encore avec de l’hybride rechargeable, c’est la motorisation hybride E-Tech Full-Hybrid qui nous intéresse ici. Il est bon de noter que, comme le Peugeot 2008, le Renault Captur sera restylé prochainement et adoptera à cette occasion la même face avant que la Clio restylée. De la Renault Clio, le Renault Captur utilise aussi la base technique ainsi que la motorisation E-Tech Full-Hybrid de 145 ch. Ce système Full-Hybrid se compose, d'une boîte à crabots et de deux moteurs électriques (dont un démarreur/générateur électrique), le tout associé à un bloc thermique 1.6 d'origine Nissan. Un moteur Nissan qui se fait d'ailleurs un peu entendre lorsque l’on adopte une conduite dynamique et la boîte à crabots pourtant réactive n’a pas assez de rapports (quand seul le moteur thermique est sollicité) pour que tout se passe au mieux. Mais en conduite calme, il n’y a pas de problème. On apprécie alors, l’agilité du châssis et une consommation moyenne (7,1 l/100 km) relativement correcte sur route. C’est en ville que le Renault Captur E-Tech Full-Hybrid se montre le plus à son aise. Dans ces conditions, on utilise le couple thermique/électrique (voire électrique tout seul) avec bonheur. On peut même, lorsque la petite batterie de 1,2 kWh est pleine, utiliser l'énergie électrique stockée pendant deux kilomètres et tout se fait dans le silence et seul le bruiteur d’avertissement piéton se révèle énervant à la longue.
Avec cette deuxième génération de Renault Captur produite à Vigo (Espagne), le Losange a gommé une grande partie des défauts au niveau de la finition et de la qualité des matériaux. On apprécie la bonne position de conduite, le grand écran tactile, l’instrumentation numérique, les nombreux rangements, la banquette qui coulisse sur 16 cm, le coffre généreux (de 422 à 536 litres), l’espace aux places arrière en particulier lorsque la banquette est reculée au maximum. En finition Iconic, on dispose de tout le nécessaire pour se sentir bien à bord et en sécurité. Cette finition la plus haut de gamme reçoit tout un tas d’équipements de confort et de sécurité. On peut citer la caméra 360°, les jantes alliage noires de 18 pouces, la sellerie cuir, le siège conducteur à réglages électriques, la banquette coulissante, l’écran multimédia de 9,3 pouces + navigation, etc.
Bilan
Si le SUV Jeep Avenger est un bon petit crossover électrique, on peut avoir besoin de plus d’autonomie et ne pas avoir envie de rester pendant un long moment devant une borne pour attendre qu’il se recharge. C’est pourquoi, une auto équipée d’un moteur thermique reste toujours très attrayante et les Jeep Renagade e-Hybrid, Peugeot 2008 1.2 PureTech et Renault Captur E-Tech Full-Hybrid peuvent vous rendre de nombreux services sans avoir besoin de bornes électriques. De plus, ils sont plus habitables, sont dotés (pour les modèles français) d’un plus grand coffre et d’un comportement plus dynamique.
Jeep Avenger 156 ch 4X2 de 36 500 € à 42 500 € (Bonus - 5 000 €)
Les avantages
Le bonus de 5 000 €
Le moteur tonique
Le style réussi
La maniabilité en ville
Les possibilités sur la terre
Les inconvénients
L’autonomie limitée
Le comportement pataud en virage serré
Le manque d’espace à l’arrière
Les espaces de rangement limités aux places arrière
Jeep Renegade 1.5 Turbo e-Hybrid 130 ch BVR7 de 30 950 € à 38 800 € (Malus de 125 € à 310 €)
Les avantages
La souplesse du quatre cylindres
La consommation en ville
La simplicité d’utilisation
L’habitabilité à l’arrière
Les inconvénients
La consommation sur route
Le manque de reprise
Les deux roues motrices qui limitent les possibilités sur la terre
Le petit malus, mais malus tout de même
Peugeot 2008 1.2 PureTech 130 ch de 30 370 € à 33 870 € (Malus de 260 € à 330 €)
Les avantages
L’agrément moteur/boîte
Le style du modèle à l’extérieur comme à l’intérieur
Le comportement routier dynamique et sûr
Le volume de coffre
Les inconvénients
Le malus
La consommation
Le manque de luminosité aux places arrière
Renault Captur E-Tech Full-Hybrid 145 ch de 30 000 € à 34 400 € (pas de malus)
Les avantages
L’absence de malus
L’agrément en ville grâce à l’électrique
Le comportement routier
Le design et la qualité de la présentation
La banquette coulissante
Le volume de coffre
Les inconvénients
Le moteur bruyant
La boîte réagissant mal en conduite dynamique
La consommation sur route, correcte sans plus
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