Tapis de sol, pédale d'accélérateur, pédale de frein, tenue de route, direction : Toyota doit faire face depuis la fin de l'année dernière à une véritable tempête de rappels, près de 10 millions à travers le monde en tout, mettant à mal sa réputation de fiabilité à toutes épreuves. Et pourtant, le constructeur japonais va bien, et même, mieux.
Lors des trois premiers mois de l'année fiscal allant d'avril à juin 2009, Toyota, alors frappé par la crise économique, avait enregistré de très lourdes pertes de l'ordre de 194,8 milliards de yens, soit 1,713 milliard d'euros. Selon le quotidien Nikkei, le constructeur aurait totalement redressé la barre, affichant même un bénéfice de près de 100 milliards de yens, soit 893 millions d'euros, d'avril à juin 2010. Comment expliquer un tel revirement de situation dans un contexte aussi troublé ?
Tout simplement parce que Toyota peut compter sur le dynamisme du marché asiatique : les campagnes de rappels n'ont eu que très peu d'influences sur les ventes dans l'archipel où la Prius continue de très bien se vendre. Une hybride qui est aussi un grand succès en Chine, tout comme la Camry Hybride, où le constructeur japonais s'adjuge 5% de part de marché et où ses ventes ont progressé de 21% en 2009. Au niveau mondial, le groupe Toyota, comprenant aussi Daihatsu et Hino, ont même augmenté de 30% d'avril à juin 2010.
Malgré ces excellents chiffres, Toyota se garde toutefois bien de faire des projections sur l'ensemble de l'exercice 2010/2011.
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