La troisième génération de Prius se compose enfin une vraie famille avec l’arrivée de ce monospace. Présenté à Detroit en janvier sous l’appellation Prius V, il débarque actuellement sur le marché japonais et sera dans moins d’un an livrable en France.
L’arrivée de la nouvelle Prius Alpha au Japon peut être considérée comme un événement. D’abord, il s’agit de la première nouveauté Toyota sur le marché depuis le tsunami du 11 mars. Mais aussi, ce monospace vient épauler la Prius berline qui a été un succès historique dans ce pays : en 2010, la plus célèbre des hybrides y a trouvé 315 000 clients, laissant très loin derrière l’habituel numéro 1 du Japon, le Suzuki Wagon R et ses 195 000 ventes.
L’intérêt de cette Prius Alpha réside aussi bien sûr (surtout ?) dans le fait qu’elle sera sur le marché européen au printemps 2012, sous le nom Prius + (après une présentation à Francfort, en septembre prochain). Au même moment, la Prius « tout court » se déclinera, elle, en une version rechargeable. En attendant les spécifications européennes, les données japonaises de la Prius Alpha permettent d’être déjà presque incollable sur la nouvelle Toyota.
La plate-forme est celle de la Prius, avec un empattement porté de 2,70 m à 2,78 m pour une longueur non plus de 4,46 m mais de 4,62 m. La hauteur passe de 1,49 m à 1,57 m, ce qui reste 7 cm plus bas qu’un Scénic. Le coffre de la Prius est porté de 445 à 535 litres et il reste, même en version 7 places, un minimum de 200 litres. C’est mieux que l’autre monospace de Toyota, le Verso qui, dans cette configuration, ne dépasse pas les 155 litres. La masse, augmentée de 140 kg par rapport à la Prius, frôle désormais la tonne et demie mais devrait rester dans les valeurs affichées par le Verso.
Techniquement c’est du bien connu et qui a fait ses preuves : comme sur la Prius et la Lexus CT 200h, le 1,8 litre 98 ch essence s’associe à un bloc électrique de 80 ch pour entraîner les roues avant. Et permettre de rouler en tout électrique sur environ deux kilomètres, tant que les batteries ion-lithium en 7 places ou Nickel-Metal (plus simple et moins coûteuses) en 5 places, le permettent. Malgré une hausse des consommations de 15 %, le réservoir est maintenu à 45 litres. Au vu des données japonaises, on peut estimer que les émissions de C02 devraient passer de 92 g pour une Prius en roues de 17 pouces, à environ 105. Soit à peine plus qu’un Peugeot 3008 hybride qui doit s’équiper d’un diesel pour descendre à 99 grammes.
Au Japon, la Prius Alpha est 15 % plus chère que la Prius. Ce qui pourrait donner un prix d’appel en France autour de 30 500 €. Duquel on pourra toujours retrancher les 2000 € d’aide gouvernemental accordée (pour l’heure en tout cas…) aux hybrides émettant moins de 110 g de CO2/km.
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