Nissan renouvelle sa Tiida. Une Tiida, qu’est ce donc ? Tout simplement la Nissan la plus vendue sur la planète. Mais inconnue en France, l’Hexagone étant l’un des rares pays au monde où cette compacte n’est pas diffusée !


D’un point de vue français, on pourrait imaginer que la Nissan la plus populaire en 2010, c’était le Qashqai. En fait, le phénomène est essentiellement européen et, avec 332.000 ventes l’an passé, le célèbre crossover n’est que numéro 2 du constructeur. Et la Micra alors ? La petite Nissan ne pointe que 5e, avec 173.000 ventes, derrière la grosse Altima destinée aux Etats-Unis et la Lavina, petit monospace essentiellement chinois.


Le best-seller du partenaire de Renault, c’est donc bien la Tiida. Avec 460.700 acheteurs en 2010, elle est la Golf ou la Clio de Nissan. 154.000 ventes rien qu’en Chine, 100.000 aux Etats-Unis (sous l’appellation Versa) ou encore 46.000 au Japon. Elle est aussi n°3 toutes catégories confondues à Taïwan, au Chili ou encore au Mexique. Enfin, elle est même disponible en Europe de l’Est… et jusqu’en Allemagne. Au dernier salon de Shanghai en avril dernier, Nissan exposait la deuxième génération de Tiida. Comme sa devancière, qui avait des faux airs de 307 et de Mégane de l’époque, la nouvelle mouture ne témoigne pas d’une forte personnalité. Elle évoque un peu sa soeur électrique la Leaf, en compactée.


La Tiida “2” vient de démarrer sa carrière en Chine. Son premier marché, sur 130 pays visés. Longue de 4,29 m contre 4,25 m auparavant sur un empattement porté de 2,60 m à 2,70 m, cette compacte reprend, en version GTS, le 1.6 turbo essence de 190 ch du Juke. Un autre 1.6 plus sage est proposé, déjà fort de 126 ch. Pas de diesel au menu, la demande en moteurs à gazole étant essentiellement localisée en Europe de l’ouest.


A-t-on une «chance» de voir un jour la Tiida en France ? Franchement, non. Après de nombreux échecs dans le domaine des berlines traditionnelles dans l’Hexagone (Almera, Primera), Nissan préfère miser sur le genre crossover. Un pari à l’origine risqué mais qui paie : les ventes du Qashqai restent au beau fixe et le Juke démarre bien sa carrière. Du coup, pourquoi s’éparpiller avec une compacte qui aurait, de toute façon, du mal à se faire une place aux côtés des Renault Mégane, Peugeot 308, Volkswagen Golf et consorts ?