C'est à Úhelnice, en République Tchèque, que Skoda a organisé dans son centre d'essai un test d'impact frontal dans l'esprit de celui pratiqué par l'EuroNCAP avec un chevauchement de 40% mais à une vitesse portée de 64 km/h à 90 et entre deux voitures. Les pauvres cobayes étaient une Yeti et une Superb Combi, toutes deux en 2,0l TDI et boîte 6, dans lesquelles avaient pris place deux familles de mannequins (deux adultes à l'avant et deux enfants à l'arrière) bardés comme il se doit de capteurs électroniques. L'exercice n'est pas anodin, puisqu'il s'agit pour la marque tchèque de mettre en avant son département de Recherche pour la Sécurité Routière qui parcourt toute l'année les routes du pays pour analyser des accidents de la route.
Après plusieurs dizaines de minutes de préparation, le test en lui-même ne durera en fait pas plus d'une seconde : l'impact est d'une violence inouïe, l'explosion des airbags faisant écho 45 millisecondes après au choc des deux voitures. La Yéti prend son envol et tourne dans les airs avant de retomber sur ses roues, tandis que la Superb recule de plusieurs mètres. Les deux carcasses finissent par s'immobiliser dans un nuage de poussière et de fumée.
Malgré le choc terrifiant, les deux habitacles semblent intacts, les portes avant semblent même pouvoir toujours être ouvertes sans difficultés. Si la déformation programmée des voitures semblent avoir très bien fonctionné, qu'en est-il de la santé des occupants ?
Si le crash test a été effectué à 90 km/h au lieu des 64 habituels et que l'EuroNCAP effectue ses tests contre un objet fixe, Skoda a tout de même voulu appliquer la même analyse faite par EuroNCAP et les résultats sont très flatteurs : 98,25% des points possibles auraient été obtenus pour les passagers adultes assis dans la Superb Combi et 100% pour les enfants à l'arrière. Pour la Yéti, les valeurs obtenues sont de 99,94% pour les adultes et de 93,19% pour les enfants. L'étude des contraintes est du même tonneau : dans la Yeti, la tête du conducteur n'atteint que 44% de la valeur autorisée par la réglementation européenne qui est de 80 G, tandis que le thorax est à 35,7% et le fémur à 20%.
Bien sûr, ce crash test reste une opération de communication de la marque dont les résultats ne sont pas vérifiés par une source indépendante mais la démonstration mettait en tout cas en avant les progrès fantastiques réalisés dans le domaine de la sécurité des voitures modernes en général : sortir quasiment sans une égratignure d'un choc frontal à 90 km/h entre deux voitures était de la science fiction il y a seulement quelques années.
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