S'écarter de l'offre grand public n'est peut-être pas le plus sûr moyen de satisfaire ses envies de liberté. Certaines autos d'exception, pleines de charme il est vrai, peinent en effet à tenir leurs promesses dans le temps. Excessives en tout, elles s'avèrent bien souvent très chères à entretenir, trop imposantes à garer, ou simplement trop sportives à conduire. Afin de rouler l'esprit libre de tous soucis, rien ne vaut les joies simples, dit-on. Sans prétentions exagérées, le petit cabriolet Punto fait partie de ces voitures plaisir, dont on prend le volant sans la moindre arrière-pensée.
Sur le marché de l'occasion
Au regard de la cote d'occasion, la Punto cabriolet est devenue la décapotable la plus accessible du marché. Comptez en moyenne 4700 euros pour approcher le millésime 98 et pour trouver des automobiles de ce cru en parfait état de fraîcheur.
Après avoir débusqué l'auto de vos rêves et aussi désirable soit-elle (présentation impeccable, présence d'options, kilométrage peu élevé), n'hésitez pas à négocier franchement les remises. Ce petit cabriolet à beau s'avérer fort alléchant pour les amateurs du genre, il n'en demeure pas moins un véhicule de niche : sa clientèle est restreinte et les vendeurs sont souvent prêts à faire un effort pour ne pas laisser filer la vente.
Présentation
Construit sur la plate-forme des Punto de première génération, le cabriolet n’a pas eu droit au grand remaniement de la gamme en 1999. Ayant survécu jusqu'alors sous cette forme originelle, ce modèle vient tout juste de disparaître du catalogue Fiat. S'approvisionner sur le marché de l'occasion n'est donc plus un choix mais une obligation. Il est évident que la livrée du cabriolet paraît nettement moins chic que celle de sa plus récente cousine, la berline. Qu'importe la modernité du style, le look du cabriolet demeure profondément sympathique.
Comme bien souvent sur les véhicules décapotables, l'expérience et les années confèrent un charmant petit air rétro à cette Punto première version. Débarrassée de son toit et pliant sa capote sous un couvre-bagages, la voiture présente toujours un élégant profil. Refusant la disgrâce d'un arceau, la Punto cabriolet donne à ses occupants une réelle sensation d'espace et de liberté. L'habitacle, d'une bienveillante simplicité, ne saurait toutefois faire sensation sous les rayons du soleil : les plastiques de la planche de bord manquent singulièrement de cachet. Basique dans sa présentation intérieure (ce n’est pas une BMW Z3), la Punto se targue néanmoins d'accueillir au mieux deux passagers arrière. Un prix, un look et du vent, la plage n'est déjà plus très loin…
Conduite
La conduite d'un véhicule de cette catégorie réclame d'aborder la route avec sagesse et philosophie. Jouer avec le vent est une chose, subir un test de décoiffage en soufflerie en est une autre. D'autre part, rien ne sert de circuler à tombeau ouvert avec la capote fermée, ce cabriolet ne s'apprécie pleinement qu'aux allures de croisière. Il serait inutile de forcer cette belle moitié de Punto (naturellement moins rigide en châssis qu'une berline), sous peine de la voir rapidement courber l'échine lors des appuis en virages. Une vitesse trop élevée lui fait automatiquement perdre de sa superbe : la suspension trépigne, la direction se montre moins précise et d'outrancières prises de roulis apparaissent. Souple, agile et prévenante à cadence raisonnée, la voiture impose d'elle-même le rythme qu'il convient d'adopter à son volant. Lentement, on bronze avec le sourire ; trop vite, on prend un coup de chaleur.
Sécurité/Performances
Dès sa naissance, la Punto cabriolet affiche deux niveaux de puissance : un 1.2 de 60 ch (la Punto S) et un 1.6 de 90 ch (la 90 ELX). Ce même 1.6 disparaît en 1997, pour être remplacé par une évolution mécanique du petit 1.2, qui passe alors à 16 soupapes et gonfle sa puissance à 86 ch. L'évolution des prestations de ce multisoupapes est flagrante : la Punto 85 (ultérieurement prénommée 16 V) est assurément la version la plus performante et la plus agréable à conduire. Certes, comme nous l'indiquons plus haut, la puissance ne fait pas le cabriolet, mais ce regain d'énergie en reprises est malgré tout fort appréciable en usage routier. Outre cet agrément d'usage, retenez également que les modèles équipés du “gros moteur” (1.6 ou 1.2 16 V) intègrent la capote électrique dans leur dotation d'équipement en série, alors que les versions de base (mécanique 60 ch) se sont toujours contentées d'une toile à fonctionnement manuel. Recherchez donc prioritairement ces finitions hautes, bien mieux équipées, et traquez le cabriolet doté de multiples options – le système de frein ABS et la climatisation restant désespérants en options, quel que soit le modèle.
Fiabilité
Un véhicule à essayer absolument avant l’achat ! Sous le soleil, bien sûr, mais surtout sous la pluie ! Votre essai routier devra impérativement se clôturer sous un portique de lavage. Si votre vendeur refuse cette opération de nettoyage, stoppez court à toute négociation, il y a fort à parier que les joints de la capote aient trop souffert avec le temps. Inspectez soigneusement le mécanisme de la toile et contrôlez l'absence de zone humide sur le plancher. Veillez également à l'absence de fêlure sur le pare-brise : torsion exagérée du châssis ou utilisation trop sportive.
Conclusion
Retournez le problème dans tous les sens, appuyez sur les points faibles de l'auto aussi fort qu'il vous plaira, mais rendez-vous à l'évidence : peu de cabriolets sont à même de vous offrir un tel service, à un tel prix. La Punto cabriolet ne fait ni dans le très grand luxe ni dans la frime, mais œuvre pour le pratique et le plaisir. Petite citadine l'hiver, véritable décapotable quatre places l'été, elle remplit à merveille sa fonction de voiture polyvalente et ludique.
Lire aussi :
- Les meilleures GTI à moins de 45 000 F - 6860 euros
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération