Need for Speed est sans aucun doute la saga de jeu vidéo automobile ayant accouché du plus grand nombre de rejetons, sur le plus grand nombre de plateformes de jeu différentes, rien que ça. Après un passage à vide où la licence a failli être rangée aux archives, la voici qui revient occuper le devant de la scène avec pas moins de trois opus sur la fin de l’année 2009, début 2010.
Need for Speed revient donc en partie aux sources de la série, c'est-à-dire la conduite pure et dure, mais pas trop dure, arcade / simulation est le terme utilisé classiquement pour décrire ce type de conduite. Suffisamment arcade pour que la prise en main du jeu soit aisé, suffisamment simulation afin de ne pas avoir l’impression de conduire un caddy ou un vaisseau spatial.
Un retour en trombe !
S’éloigner un temps des poncifs du tuning, de l’influence des films comme Fast & Furious a fait du bien à la licence qui arrive avec un tas de surprises géniales dans son sac à dos.
Une tonne d’autos parmi les plus sexy pour aller danser, près de 20 circuits prestigieux dont certains que j’adore particulièrement comme Brands Hatch , Spa Francorchamps ou la classique Nordschleife Nürburgring. Cliquez pour avoir la liste complète des autos et circuits de Need for Speed Shift.
Rajoutez à ce cocktail détonant une vue interne qui surpasse tout ce qui a déjà été fait, c’est tout simplement la vue la plus dynamique et la plus immersive avec laquelle j’ai eu l’occasion de jouer. Pendant vos périples, en vue interne, la voiture bouge, votre tête bouge, la piste vous secoue, l’angle de vue devient de plus en plus serré avec la vitesse (le compteur de la voiture devient flou à 150km/h et presque illisible au dessus de !), votre respiration est brusque après un choc, votre vue se trouble en cas de gros contact voire passe carrément à une version noir et blanc en cas de crash.
C’est à vous couper le souffle. Rajoutez à cela des graphismes au niveau de ce qui se fait de mieux, des bruitages de transmission bluffant (ah les pignons droits), des freins qui couinent à l’attaque, ce serait un sans faute si le bruit des moteurs était moins énervant et si les pots pétaradaient un peu moins de flammes. D’ailleurs il y a une personne dans leur staff qui a réussi à coller des restes de NFS Underground dans le jeu à savoir que l’on peut avoir du nos sur certaines autos, ça fait un peu brouillon pour un jeu de simulation de course, m’enfin passons.
Mais gare aux obstacles !
Certains d’entre vous savent que le jeu partage les esprits sur le net. Traité de navet par certains, de chef d’œuvre par d’autres ou parfois dans l’indifférence générale, de jeu « pop corn », vite acheté, vite fini, vite revendu. Certains de nos lecteurs se demandaient d’ailleurs pourquoi ce test tardait à paraître dans nos colonnes.
La réponse en est simple, il fallait absolument en faire un tour complet afin de le juger à sa juste valeur, car le bougre arrive juste après le combo de Codemasters sur les jeux d’arcade avec Dirt 2 et Grid et juste avant les ténors que sont Forza 3 et Gran Turismo 5. Pas évident comme timing et on a déjà vu Blur sortir son carnet d’absence et se téléporter en 2010 pour éviter le choc frontal.
Les défauts de Need for Speed Shift sont peu nombreux.
Tout d’abord les détails, son du moteur un peu pénible, Intelligence Artificielle des adversaires faiblarde même s’ils ne se suivent pas en file indienne comme dans certaines autres licences.
C’est tout ? Malheureusement non. La tenue de route des véhicules est quelque peu, intrigante. En fait c’est le mix parfait entre une vraie simulation (passer un certain virage ne peut se faire au dessus de telle vitesse avec tel véhicule) mais qui se permettrait de faire prendre à une GT3 des trajectoires de WRC dans tous les virages sans que cela ne choque personne.
Là on entre de plein pied dans le monde du pur arcade, ce qui n’est pas pour me décevoir, par contre une partie des joueurs qui espérait voir arriver un concurrent à Forza Motorsport par exemple ont attrapé de l’exéma dès les premiers tours de piste..
Ah oui et l’intelligence artificielle ne se permets pas que d’être bête, elle se permet aussi d’afficher un niveau excessivement élevé quand ça l’arrange, n’hésitant pas à faire aller plus vite que vous une auto identique. Quand ça concerne un jeu d’arcade, ça ne me choque pas, mais mieux vaut être prévenus.
Simulation out, arcade in !
Maintenant si on prend le jeu pour ce qu’il est, à savoir un pur jeu d’arcade contrairement à ce que laissait penser les vidéos et le positionnement marketing du jeu, Need for Speed Shift est une belle réussite.
L’IA est stupide certes, il possède 2/3 défauts mineurs certes, mais alors quel plaisir de rouler à tombeau ouvert en glisse des 4 roues, claquement de la boîte, vue interne, sur les plus beaux circuits de ce monde, entre 4 adversaires qui jouent de la portière ou sur le live contre des gens plus coriaces et tenaces que votre ordinateur.
Cette vue interne fera suer des mains le Docteur No et vous procurera un plaisir intense en plein peloton, un peu comme un blockbuster au cinéma, quand on sait ce qu’on va voir, le show n’en est que plus réjouissant.
S’il avait existé un tel jeu en salle d’arcade lors de mon enfance, ses concepteurs auraient été des dieux pour moi, au lieu de ça j’ai un tatouage Sega Rally sur les fesses, pas grave ils finiront bien par en ressortir un correct un de ces quatre.
En attendant je sèche mes gouttes… et je relance Shift.
Eh oui car mine de rien, malgré ses détracteurs (vous vous êtes trompé de jeux les gars), NFS Shift est un excellent jeu d'arcade, peut être mal ciblé par le marketing mais qui possède des qualités certaines et vous injecte une bonne dose de fun. Certes il a aussi des défauts, mais ne dit-on pas que la perfection n'est pas de ce monde ?
Pour les possesseurs de PC, la démo est disponible depuis mi septembre, pour les joueurs sur console, elle est disponible sur ps3 et xbox 360 sur le réseau respectif. N'hésitez pas à venir parler de Shift avec nous sur notre forum Need for Speed Shift.
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