Briller en société avec la Citroën DS4 "just mat" à 500 exemplaires ou déteindre ses chemises avec des chaussettes.

Mat ou brillant, matifiant ou gomina.

Malgré sa robe la nouvelle Citroën me laisse une vilaine trace de pneu, dans le fond.


Je ne discuterai pas ici de la contingence des goûts, mais de l'intérêt du rapport mat/brillant.

Déjà la question se posait sur nos photos de vacances, le choix cornélien se déplace maintenant sur ce moyen de locomotion que l'on « pimp » à tout va.



Citroën nous propose donc pour briller de s'exposer dans une voiture sans éclat, ce qui est la définition même du mat.

Bien que 1.6 L THP 200 ch,

275 Nm,

Vmax : 235 km/h,

0 à 100 km/h en 7.9 secondes,

conso : 6.4 L/100 km,

149 g de CO2/km


et que


2.0 L HDI 163 ch,

340 Nm,

Vmax : 212 km/h,

0 à 100 km/h en 8.6 secondes,

conso : 5.1 L/100 km, 1

34 g de CO2/km


Mais poursuivons sans attendre.

Puisque Citroën utilise un latin douteux je ferai de même.

Mat est d'origine douteuse aussi, il vient peut-être du latin matus : ivre, qui a le vin triste.

Apparaît donc ici la question de l'ivresse, qui serait alors si l'on se réfère à Adorno la question de notre rapport à l'œuvre que nous préférerons à la jouissance.


Je digresse mais n'en perds pas moins l'effet, encore une question métaphysique, mat ou brillant pour l'avenir de nos enfants ?

Après tout le but de l'automobile n'est-il pas de me déplacer d'un point A à un point B en tentant de rendre le trajet le plus agréable possible et que la peinture ne s'écaille pas.


De toute façon si quelqu'un brille il est bon d'éteindre la lumière en sortant.

Merci à Jérémie.