Comme vous l'a détaillé Olivier, les chiffres des ventes de janvier ont largement été conditionnés par l'effet Bonus-Malus écologique. Les anticipations faites pas les futurs "malusés" ont fait grossir artificiellement les chiffres de décembre et forcément, janvier paie la note.
Globalement, la chute de 5.4% est donc le fait de quelques marques étrangères ayant préféré basculer leurs ventes en décembre.
Illustration avec les constructeurs premium qui chutent en coeur avec entre autres Alfa Romeo à -51%, Jaguar à -78%, BMW à -24%, Mercedes à -36% et Audi à -30%.
Chez les généralistes étrangers, Toyota perd 27% (contre +39% en décembre), VW chute de 11% tandis que Ford (+11%), Opel (+3.3%) et surtout Fiat (+43% essentiellement grâce aux 1115 Fiat 500 vendues) continuent de progresser.
Notez que Dacia poursuit sa progression (+143% avec 4557 modèles vendus) et devient 9eme marque du marché français en janvier. C'est le MCV n'ayant pas encore atteint une année pleine de commercialisation qui explique ces "gros chiffres".
Chez les français, c'est contrasté. Renault dégringole de 10.4% en expliquant que les clients attendent la commercialisation des nouveaux modèles (Kangoo, Laguna Estate, Clio Estate, Grand Modus), ce qui pèse sur les chiffres. Les hausses des ventes de Laguna 3 (+150%) et Twingo 2 (+78.3%) accréditeraient cette thèse.
PSA respire avec des ventes dans le vert pour ses 2 marques. Citroën mène toujours la progression (+8.6%) et rattrape Peugeot (+5.1%) en termes de parts de marché (15% contre 18%)
Les modèles leaders de ce mois de janvier chez PSA sont les C1 et 107 (+35% en moyenne-merci bonus-), la 207 (+12%) reine d'Europe et de France, le Partner (+51%) et l'étonnant C4 Picasso dont le 5 places devient un sérieux concurrent du Renault Scénic, pionnier et leader du segment jusque ici.
Le remous Bonus-Malus écolo devrait se calmer dès le mois prochain et la tendance s'inscrire dans une évolution moins artificielle.
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