Huile moteur : tous nos conseils

L’huile moteur est indispensable à la bonne marche de votre moteur et il ne peut s’en passer. Il ne doit pas en consommer trop, sinon c’est qu’il y a un problème, et il ne doit pas en manquer. Pour éviter ce manque, un bon moyen est de contrôler le niveau d’huile avant chaque grand voyage et une fois tous les 2 000 kilomètres.

L’huile moteur n’a pas qu’un pouvoir de lubrification entre les pièces mobiles d’un moteur, elle sert également à la protection contre la corrosion et l’oxydation, elle sert aussi à nettoyer les dépôts métalliques ou boueux en les entraînant vers le filtre à l’huile qui va les retenir, de plus elle sert à réguler la chaleur du moteur à le refroidir également en évacuant l’énergie calorifique produite par le frottement des pièces mécaniques et la combustion.

Que veut dire indice de viscosité ?

Sur un bidon d’huile, vous allez trouver la dénomination 10W50, 5W20 ou bien encore 15W40. Il s’agit de l’indice de viscosité de l’huile. Cet indice sert à connaître sa résistance à l’écoulement. Le premier chiffre qui se termine par la lettre W est la résistance à l’écoulement lorsque le moteur est froid. Le second correspond à son indice d’écoulement lorsque le moteur à sa température normale de fonctionnement. Une huile 0W20 s’écoulera plus facilement à basse température qu’une huile 5W20. À la température normale de fonctionnement d’un moteur, une huile 10W40 s’écoulera plus facilement qu’une huile d’indice 10W60. Un indice bas (0W30) protège mieux une voiture qui est habituée à un environnement froid et facilite également le démarrage à froid, comme en Scandinavie en plein hiver par exemple, dans un pays tempéré, comme la France, on choisira un indice plus élevé 10W40 par exemple et pour un pays chaud ou une utilisation plus intensive, un indice 15W40 par exemple.

Le mieux pour ne pas vous tromper est de respecter les préconisations du constructeur et si vous êtes obligé de faire l’appoint, utilisez le même type d’huile que la dernière vidange faite en concession ou dans un garage. 

Quel type d’huile pour quel moteur ?

Pour les « youngtimers » des années 1970 jusqu’à 1990, si vous n’avez pas à votre disposition les préconisations du constructeur, une huile minérale 15W40 vous permettra de garder le moteur en bon état. Elle a le mérite de ne pas être trop détergente comme peut l’être une huile synthétique. Cependant l’huile synthétique s’imposera pour des moteurs sportifs comme des V8 ou V12 de la même époque.

Pour une voiture moderne, l’huile synthétique (ou huile de synthèse) est tout à fait adaptée. Avec ces autos, fiez-vous aux préconisations du constructeur.

Pour les voitures anciennes (1950-1960) voire très anciennes, il est préférable de s’adresser à un spécialiste (ou à un club de la marque de votre véhicule) afin de savoir ce qui conviendra le mieux à votre moteur.

Il existe aussi de l’huile semi-synthétique (ou semi-synthèse) qui est un mélange d’huile synthétique et d’huile minérale. Son principal avantage est d’être moins chère que la synthétique et son principal inconvénient est qu’elle s’use plus vite.

Comment vérifier le niveau d’huile moteur

- Placez votre auto sur une surface plane.

-Arrêtez le moteur et attendez une vingtaine de minutes pour qu’il refroidisse et qu’une partie de l’huile revienne dans le carter moteur.

- Retirez la jauge une première fois, essuyez-la puis replacez-la dans son emplacement.

- Retirez-la une deuxième fois et regardez où se situe le niveau d’huile, il doit être entre le repère mini et maxi de la jauge (voir livret d’utilisation du véhicule).

- Si le niveau est bon, vous n’avez rien à faire, s’il en manque, remettez la même huile que celle qui a servi à la précédente vidange par l’orifice du bouchon de remplissage qui est sur le cache-culbuteurs. Allez-y doucement, n’en mettez pas trop d’un coup. Attendez cinq minutes puis contrôlez la jauge, effectuez cette opération de « complément d’huile » plusieurs fois si nécessaire. Mais attention à ne pas dépasser le niveau maxi de la jauge. En effet, un « trop plein », c’est le risque d’endommager un joint d’étanchéité sur un moteur essence et de détruire par autoconsommation un moteur turbodiesel. Si vous avez fait l’erreur, il est préférable de retirer tout de suite l’excédent avant de redémarrer le moteur.

Les signaux d’alerte d’un problème d’huile moteur

Depuis un long moment, vous n’avez pas contrôlé votre huile et votre moteur vient à en manquer. Le premier signe d’alerte s’allumera au tableau de bord avec le voyant d’huile qui va s’allumer en rouge. Il faut alors vous arrêter très vite, contrôler le niveau d’huile et refaire le niveau.

Un moteur peut consommer de l’huile, entre 0,2 et 0,5 litre d’huile tous les 1 000 km, ce n’est pas un signe de faiblesse du moteur, c’est tout à fait dans les normes. Ce chiffre dépendra de l’âge du véhicule, 0,2 litre c’est pour un moteur récent, 0,5 litre c’est pour un moteur ayant une centaine de milliers de kilomètres au compteur. Cela dépend aussi de la conduite, des parcours, conduite en ville, sur route ou autoroute. En cas de consommation excessive, cela peut être un problème de segmentation, il sera bon faire vérifier les compressions des cylindres par un spécialiste.

La couleur de l’huile peut aussi être un bon indicateur.

- Noire et épaisse, elle est chargée d’impuretés, mais c’est aussi qu’elle fait bien son travail. Vous pouvez rouler sans problème avant la prochaine vidange, à condition toutefois que vous n’ayez pas fait trop de kilomètres depuis la dernière vidange ou que vous ayez dépassé la date d’entretien.

- Teinte caramel. Cela peut vouloir dire qu’il y a un problème d’allumage qui entraîne un léger passage de carburant dans l’huile. Il devient important de faire contrôler les réglages du moteur par un spécialiste.

- Teinte rougeâtre. Cela peut être lié à une surchauffe du moteur qui est vraisemblablement dû à un faible niveau d’huile, il est alors nécessaire de consulter, avant que votre moteur ne vous lâche.

- Huile moteur blanche ou marron très clair. Un peu de mayonnaise sur le bouchon de remplissage d’huile et l’on peut être en présence d’un joint de culasse défectueux. C’est la présence de liquide de refroidissement dans l’huile qui transforme la couleur de l’huile et cela s’accompagne souvent d’une fumée blanche à l’échappement (vapeur d’eau). La consultation sans délai auprès d’un spécialiste est nécessaire.

Les conseils généraux de cette rubrique vous sont donnés à titre indicatif. Caradisiac ne garantit pas que la mise en œuvre de l'ensemble de ses conseils vous prémunisse contre tout ennui technique concernant votre véhicule, dont l'état réel n'est pas vérifiable par Caradisiac. D'une façon générale, nous vous conseillons vivement de déléguer l'entretien des organes de sécurité à des professionnels.