Pour commencer, le jeune journaliste britannique la place plutôt comme une concurrente de la Ford Mondeo que comme une rivale de BMW, Mercedes ou Audi, par sa longueur, son nombre de portes, de places et de roues, mais au-delà de ces chiffres, tout les différencie. Jonny Smith semble surtout séduit par l'originalité de la DS5, de son intérieur inspiré de l'aéronautique à son extérieur torturé auquel on découvre sans cesse de nouveaux détails stylistiques, rebaptisant au passage les fameux sabres tant décriés en « rouflaquettes chromées » et s'extasiant devant le minuscule essuie-glace arrière.
A son volant, Jonny Smith paraît tout autant séduit par la version Hybrid4, qualifiée peut-être un peu vite comme le premier diesel hybride de série au monde, avec son 2,0l HDI de 163 ch envoyant sa puissance aux roues avant et son moteur électrique de 27 kW agissant aux roues arrière et totalisant 200 ch. Pour lui, la DS5, par son design radical, terrasse la Toyota Prius et la Honda Insight ressemblant à « des chaussures de personne âgée ». Quant à son système hybride, c'est le meilleur qu'il ait jamais essayé.
La grosse Citroën remporte de nouveaux points avec ses émissions de CO2 l'exemptant de taxe outre-Manche et lui garantissant la gratuité pour rentrer dans Londres, deux faits apparemment rares pour une voiture de cette taille qui décroche pour rappel un bonus de 400€ chez nous.
La boîte auto « asthmatique » reste le plus gros défaut
Finalement, a-t-elle des défauts, cette DS5 ? Oui, à commencer par sa transmission. Même si Jonny Smith n'a rien contre les boîtes automatiques habituellement, celle de la Citroën gâche le tableau jusqu'ici parfait par sa lenteur qualifiée d' « asthmatique ». Son prix est aussi stratosphérique, avec des tarifs démarrant à £6,000 (environ 7 000€) au dessus de l'entrée de gamme de la Ford Mondeo et une Hybrid4 tutoyant les £30,000 (35 000€, ce qui dévoile au passage que les Anglais paient moins cher leurs Citroën que nous, chez qui elle débute à 39 950€).
Mais aussi cher que cela puisse paraître, elle en vaut chaque penny selon Jonny Smith, par son intérieur luxueux, son cuir provenant de taureaux bavarois, son aluminium d'origine américaine poli en Angleterre et ses multiples toits ouvrants commandés électriquement.
Il existe un dernier mode de conduite appelé « Sport », combinant les puissances maximum des deux moteurs. Est-ce que le gros-crossover-4x4-diesel-hybride-bling-bling est aussi sportif ? L'accélérateur devient alors plus sensible, la boîte automatique répond plus rapidement, les amortisseurs s'affermissent, la direction remonte plus d'informations, mais au final, avec des pauses entre les rapports insupportables même en changeant les vitesses aux palettes, la transmission reste le plus gros défaut. Et le seul.
En conclusion, Jonny Smith cache difficilement son enthousiasme face à la Citroën DS5 : « Dans le passé, les berlines aux chevrons étaient ou totalement ennuyeuses ou délibérément bizarres mais la DS5 a su marier la flamboyance futuriste française et le plus grand luxe de cette tranche de prix, ce qui fait passer la Ford Mondeo pour une antiquité ».
Fifth Gear : la Citroën DS5 "a su marier la flamboyance futuriste française et le plus grand luxe"
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