P.Desproges disait, "les aspirations des pauvres ressemblent beaucoup aux réalités des riches". Mais quand les riches se mettent à se tirer la bourre dans le domaine de la voiture exclusive à grosse substance frappée du cheval qui hennit, les pauvres ne savent plus où donner de la tête. Les blogueurs non plus. Après la 575 GTZ Zagato, après la P4/5 voici la 612 'K' fraîchement sortie des ateliers de Grugliasco décidément très overbookés ces derniers temps. Pininfarina qui réalise le voeu de Peter Kalikow, ancien patron du New York Post, a oeuvré de façon beaucoup plus discrète sur cette 'K' que sur le songe de James Glickenhaus.
Les modifs concernent les optiques avant que les scrutateurs professionels auront identifié en provenance de la Fiorano, alors que la grille 'coupe frite' s'inspire des Ferrari des fifties (la lignée des 250 entre autres). Le patchwork anachronique se poursuit sur le postérieur qui accueille des feux affleurants type Enzo ou F430. Le ciel de toit se fait transparent ou opaque à loisir et l'intérieur se recouvre d'une teinte cuir que certains trouveront douteuse. Tout le monde aura remarqué les nouveaux extracteurs d'air latéraux.
Pour situer le personnage Kalikow, voyez ce qu'il déclare: Quand j'ai reçu ma première 612 (!?) mon sentiment était que j'avais là une des plus belles, si ce n'est la plus belle, autos de route jamais construite par Ferrari. Mais plus je la conduisais et plus j'en arrivais à cette conclusion: Certains détails de style pouvait être légèrement améliorés. Il m'a été possible d'en discuter avec Pininfarina et voilà."
Comme quoi, avoir un portefeuille bien pourvu vous évite de prendre une baffe d'un italien outré !
En tout cas, si Pininfarina revient par 2 fois sur le devant de la scène (la 'K'et la P4/5 seront exposées à Peeble Beach) c'est pour marquer le point de départ de sa nouvelle antenne 'Personnalisation' ouverte à tous ceux qui ont des rêves automobiles au dessus de la moyenne mais aussi (et surtout)les moyens de leurs rêves automobiles.
Et entre nous, essayez d'imaginer de quoi discutent Peter Kalikow et James Glickenhaus lorsqu'il se rencontre.
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