L'un des tournants de la carrière de Didier André en sport automobile s'est sans doute déroulé outre-Atlantique, lorsqu'il courrait en Indy Lights, l'antichambre, à l'époque, de l'Indycar. Pour la saison 1998, il court avec l'écurie PacWest avec laquelle il termine à la deuxième place au championnat. A l'époque, dans la catégorie supérieure, PacWest fait courir des calibres tels que Mauricio Gugelmin ou Mark Blundell. Tout se passe bien.
Il rempile la saison suivante pour tenter cette fois-ci de décrocher le titre et parce que Gugelmin et Blundell conservent leur baquet respectif. Malheureusement, la saison 1999 ne se déroule pas comme espéré. Un enchaînement de mauvais résultats dans la première partie de la saison mine la quête de Didier André. En parallèle, il devient cependant pilote-essayeur d'Indycar et développe une nouvelle boîte de vitesses Reynard. Pour la saison suivante, il signe un contrat avec Swift… qui va déposer le bilan durant l'intersaison. Il se "rabat" sur l'IRL, devient équipier de Al Unser Jr et pilote… d'un châssis G-Force. Manque de budget et donc d'essais l'empêchent de pouvoir bien figurer. Comble de malchance, il s'investit à ce moment-là dans le projet de développement d'un Team France par l'écurie Signature… qui ne débouche pas. Les initiateurs du projets n'avaient bouclé le budget que pour une saison alors qu'il portait sur un investissement d'au moins trois ans.
Un peu plus tard, Didier André revient en Europe. Nous sommes en 2003. Souhaitant persévérer en monoplace, il choisit une formule qui a le vent en poupe: la Formule Nissan. Il réalise une première saison avec Saulnier. Diagnostic? "Pas simple" selon l'intéressé. Il enchaîne l'année suivante avec un contrat KTR. Il termine 14ème au championnat. Le pilote change alors son fusil d'épaule et, comme d'autres, choisit l'endurance. Il passe deux années au Paul Belmondo Racing. Un an et demi plus précisément. La saison 2006, il la termine chez Pescarolo Sport, en Le Mans Series, où il décroche deux victoires. "Pescarolo, c'est une super structure. Les gens y sont adorables. J'aurais bien voulu poursuivre avec eux en 2007 mais cela n'a pas été possible pour des raisons budgétaires", explique Didier André.
S'il rate le début de l'actuelle saison, Didier André trouve rapidement refuge au Luc Alphand Aventures qui engage des Corvette C6 et C5. Didier André court sur une C5… que l'écurie découvre un peu juste, aux 24 Heures du Mans, pour aller taquiner les ténors de la catégorie GT1, Aston Martin DBR9, Corvette C6-R et autres Saleen. Mais de quoi demain sera-t-il fait? "Pour 2008, je recherche la stabilité. Nous avons la volonté de part et d'autre, avec le Luc Alphand Aventures, de faire quelque chose ensemble l'an prochain. D'ici fin novembre, nous devrions être fixés." Lorsqu'on sait que le Luc Alphand Aventures a toutes les chances d'être officiellement soutenu par Corvette l'an prochain, on comprend mieux le désir du pilote.
Pilote qui a également eu le loisir de goûter aux joies du Trophée Andros, d'abord en compagnie de son pote Yvan Muller. Un instructeur de choix pour un débutant! S'il a adoré "en plus d'avoir obtenu de bons résultats dès la première saison avec K Motorsport", il n'est pas question de remettre le couvert cette année. Didier André va privilégier l'hiver prochain ses activités annexes. "En fin d'année 2003, j'ai créé, en compagnie de deux associés, dont mon frère, une concession de voitures de sport sur Lyon." Legend Motors, c'est son nom, commercialise aujourd'hui des Cadillac, Corvette et Hummer. Mais ce n'est pas fini, Didier André vient de lancer avec les mêmes associés P. One Management, une société d'événementiel. Cette structure a pour objectif d'accompagner des sportifs d'horizons différents dans le développement de leur carrière en associant leur image à celle d'événements sportifs. "Nous devrions être présents dès l'an prochain sur la Coupe du monde de ski, Roland Garros, le tournoi de tennis de Paris-Bercy, le championnat Le Mans Series, les 24 Heures du Mans ou encore sur des compétitions de voile. Nous sommes en train de signer les premiers contrats avec des sportifs. Ils ne seront pas nombreux car nous voulons privilégier la qualité du suivi."
En images, flash-back sur le parcours de Didier André en sport automobile.
Merci à P.G.
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